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Beaux-Arts. 9
celle qu'on méprise le plus; il est certain qu'à l'exposition de Vienne
le public goûte très-peu les tableaux peints à la mode d'il y a trente ou
quarante ans. La première condition pour qu'on remarque un tableau,
c'est qu’il soit peint à la mode du jour. Lorsqu'il remplit cette condi-
tion, alors seulement on consent à examiner ses mérites intrinsèques.
L'histoire de la mode en peinture est un sujet qui mériterait d’être
étudié, surtout en ce qui concerne notre époque dans laquelle la mode
a une grande influence en toute chose.
Il y a trente ou quarante ans, l'Allemagne à fait de grands efforts
en peinture. Elle a ressuscité la fresque et les compositions colossales.
En même temps quelques hommes de talent essayaient de faire revivre
les écoles du commencement de la renaissance. Vers la même époque
un mouvement tout opposé se manifestait en France. Là de hardis nova-
leurs rejetaient les vieux errements. Au lieu des contours définis qui cer-
nent les anciennes compositions, ils adoptaient la ligne flottante et indé-
cise et donnaient ainsi plus d'importance à la brosse qu'au crayon. Ils
prélendaient aussi rejeter ce qu'il y avait selon eux de faux dans le
coloris de leurs prédécesseurs et arriver à des rapports de tons plus
justes et plus conformes à la nature. Dans leurs conceptions, tout ce
qu'is estimaient être conventionnel devait disparaître pour ne laisser
subsister que ce que le peintre a pu avoir sous les yeux au moment où
il peignait.
La lutte entre ces deux tendances a duré quelques années; mais
elle a fini maintenant, l’un des partis l'ayant emporté sur l’autre: »Dé-
cidément la France a vaincule me disait un judicieux critique autri-
chien après avoir parcouru avec moi les salles consacrées à la peinture.
En effet, c'est l’école et l'influence françaises qui dominent aujourd'hui
dans la peinture de presque tous les pays. L'’Angleterre seule me sem-
ble faire exception à la règle. Elle a ses procédés, son école, et elle a
su conserver en peinture son originalité traditionnelle et nationale. Une
collection de tableaux anglais vue sur le continent paraît au premier
coup-d'œil étrange, parce qu'il y a là des procédés, une facture et un
coloris auquel nous ne sommes pas accoutumés. Les Anglais, en effet,
ne laissent jamais vendre hors de leur pays les bons tableaux qui s’y
produisent et ce n’est que dans des occasions solennelles comme l'ex-
position de Vienne que nous sommes appelés à les voir. Mais on s'ac-
coutume bientôt à la peinture anglaise. À travers son originalité qui
nous effraie au premier moment, on reconnaît vite ses mérites incon-
testables et bien qu'elle suive d'anciens errements, elle ne nous paraît
pas démodée, peut-être parce que nous ne la connaissons que depuis
peu de temps.
Il se peut bien que de tout temps une génération ait condamné
la peinture de la génération qui la précédait immédiatement, sans songer
que les générations futures reformeraient ce jugement; mais ce travers