Full text: Beaux-arts (Cahier 14 = Groupe 25)

   
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celle qu'on méprise le plus; il est certain qu'à l'exposition de Vienne 
le public goûte très-peu les tableaux peints à la mode d'il y a trente ou 
quarante ans. La première condition pour qu'on remarque un tableau, 
c'est qu’il soit peint à la mode du jour. Lorsqu'il remplit cette condi- 
tion, alors seulement on consent à examiner ses mérites intrinsèques. 
L'histoire de la mode en peinture est un sujet qui mériterait d’être 
étudié, surtout en ce qui concerne notre époque dans laquelle la mode 
a une grande influence en toute chose. 
Il y a trente ou quarante ans, l'Allemagne à fait de grands efforts 
en peinture. Elle a ressuscité la fresque et les compositions colossales. 
En même temps quelques hommes de talent essayaient de faire revivre 
les écoles du commencement de la renaissance. Vers la même époque 
un mouvement tout opposé se manifestait en France. Là de hardis nova- 
leurs rejetaient les vieux errements. Au lieu des contours définis qui cer- 
nent les anciennes compositions, ils adoptaient la ligne flottante et indé- 
cise et donnaient ainsi plus d'importance à la brosse qu'au crayon. Ils 
prélendaient aussi rejeter ce qu'il y avait selon eux de faux dans le 
coloris de leurs prédécesseurs et arriver à des rapports de tons plus 
justes et plus conformes à la nature. Dans leurs conceptions, tout ce 
qu'is estimaient être conventionnel devait disparaître pour ne laisser 
subsister que ce que le peintre a pu avoir sous les yeux au moment où 
il peignait. 
La lutte entre ces deux tendances a duré quelques années; mais 
elle a fini maintenant, l’un des partis l'ayant emporté sur l’autre: »Dé- 
cidément la France a vaincule me disait un judicieux critique autri- 
chien après avoir parcouru avec moi les salles consacrées à la peinture. 
En effet, c'est l’école et l'influence françaises qui dominent aujourd'hui 
dans la peinture de presque tous les pays. L'’Angleterre seule me sem- 
ble faire exception à la règle. Elle a ses procédés, son école, et elle a 
su conserver en peinture son originalité traditionnelle et nationale. Une 
collection de tableaux anglais vue sur le continent paraît au premier 
coup-d'œil étrange, parce qu'il y a là des procédés, une facture et un 
coloris auquel nous ne sommes pas accoutumés. Les Anglais, en effet, 
ne laissent jamais vendre hors de leur pays les bons tableaux qui s’y 
produisent et ce n’est que dans des occasions solennelles comme l'ex- 
position de Vienne que nous sommes appelés à les voir. Mais on s'ac- 
coutume bientôt à la peinture anglaise. À travers son originalité qui 
nous effraie au premier moment, on reconnaît vite ses mérites incon- 
testables et bien qu'elle suive d'anciens errements, elle ne nous paraît 
pas démodée, peut-être parce que nous ne la connaissons que depuis 
peu de temps. 
Il se peut bien que de tout temps une génération ait condamné 
la peinture de la génération qui la précédait immédiatement, sans songer 
que les générations futures reformeraient ce jugement; mais ce travers 
    
   
  
  
  
   
   
  
   
   
  
  
  
  
  
   
  
  
  
   
  
   
   
  
  
  
   
  
  
  
  
  
  
   
    
  
  
  
  
   
  
  
  
  
  
  
   
   
   
    
    
   
  
   
  
   
  
  
   
   
   
  
 
	        
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