jamais
rouver,
ou les
ne faut
msigni-
ix qu'il
en face
pher le
œuvres
petits
æuvres,
, nous,
audrait
Jutefois
iter les
aisaient
‘ments:
les pour
stiques.
et cela
à tué la
Taveurs
st natu-
moment
Cette
a peut-
utes les
‘rassé le
toutes
t même
on nous
iétés de
ommés.
Beaux-Arts,
13
Mais une condition pour produire de belles gravures, conscien-
cieusement faites, c'est qu'elles puissent être tirées et vendues à un
grand nombre d'exemplaires, afin que l'artiste soit suffisamment rétribué.
Les graveurs de notre pays, devant travailler dans des centres artistiques
peu étendus, sont dans une position désavantageuse sous ce rapport.
Si done la Suisse a pu mettre en ligne un ou deux des plus habiles
graveurs du jour, puis quelques autres qu'on peut citer avec éloges,
c'est tout ce qu'on pouvait attendre d’elle dans cette branche. Peut-
être, mème toutes proportions gardées, ne peut elle pas lutter avec la
France qui possède toute une pleïade de graveurs de premier ordre,
mais elle peut supporter la comparaison avec beaucoup d'autres États.
A côté de la gravure sur métal (à l’eau forte ou au burin), chez
laquelle on n'admet plus la médiocrité, la gravure sur bois joue aujour-
d'hui un grand rôle et n’exige pas autant de perfection, parce qu’elle
s'applique le plus souvent à des publications périodiques ou éphémères.
Il a été fait de louables efforts pour introduire ce genre de gravure
chez nous. Malheureusement les publications auxquelles on l'applique
ne circulent guères que dans l’intérieur de notre pays qui n’esi pas assez
grand pour demander des tirages suffisamment nombreux. La gravure
sur bois n'est donc pas assez rémunérée chez nous pour pouvoir être
faite avec beaucoup de soin et pour pouvoir entrer en comparaison avec
ce qui se fait ailleurs. En perfectionnant cependant peu à peu ses pro-
ductions et en cherchant des débouchés au dehors, la gravure sur bois
pourrait arriver à se développer chez nous tout aussi bien que d’autres
industries artistiques.
Tel est le rapport que j'ai l'honneur de présenter au Commissa-
riat suisse à l'Exposition universelle de Vienne.
En résumé, l'exposition suisse du groupe XXV est satisfaisante
et dénote un progrès réel dans la culture des beaux-arts dans notre
pays. Si nous avions été appelés a présenter une exposition du même
genre, il y un certain nombre d'années, elle n'aurait certainement pas été
aussi remarquable.
Mais dans beaucoup d’autres pays le niveau moyen de l’art s'élève
aussi, sans qu'on puisse dire cependant qu'on voie paraître, plus qu’au-
paravant, des talents hors ligne et destinés à faire époque. Une expo-
sition universelle, du reste, ne peut pas avoir pour résultat de faire
surgir de ces talents-là. Elle ne peut qu'indiquer le mouvement et le
développement général de l’art dans un pays.
La Suisse a obtenu un nombre relativement considérable de mé-
dailles pour l’art. Mais il ne faut pas s'endormir sur ce succès. Il est
dû à l'existence chez nous d’un certain nombre d'hommes de talent,
mais nous n'avons pas en Suisse d'école proprement dite où les bonnes