200 TÉLÉGRAPHIE
la propriété possédée par un métal de rendre libre une partie de son
électricité naturelle, et de se mettre en état de tension lorsqu'il est
plongé dans un liquide.
Il'est clair pourtant que, puisqu'il existe un moyen capable de
dissiper cette électricité libre, où de la rendre latente, le métal
doit se remettre dans son état naturel pour devenir de nouveau
électrique, si toutefois le liquide peut aussi reprendre son état pri-
mitif, et conserver en conséquence sa force électro-motrice.
Or, si à la plaque de métal on attache un appendice en fil très
long soutenu dans l'air, et que celui-ci soit capable de recevoir
l'électricité jusqu’à Ja rendre latente, éteignant le mouvement à
mesure qu'il s'y développe, on comprend qu'il soit possible que
dans ce fil il s’effectue un courant dont l'intensité aille en dimi-
nuant avec rapidité au fur et à mesure qu’il s'éloigne de la lame,
C’est justement en cela que consiste le rhéomoteur tellurique; car
le terrain humide, ou l’eau en communication avec la masse en-
tière du globe, ne conserve jamais aucun degré de tension , et, en
conséquence , se retrouvant toujours dans l’état naturel, et avec
une force électro-motrice constante, doit toujours exciter dans la
plaque et maintenir le mouvement , pendant que le fil tend conti-
nuellement à rétablir l'équilibre. I est inutile d'entrer ici dans des
explications plus circonstanciées. Je dirai seulement que, en inter-
rogeant l'expérience, on parvient à démontrer, avec la rigueur
qu'exige la science, qu’un couple voltaïque peut se retrouver dans
les conditions mêmes d’un rhéomoteur tellurique composé , et pro—
duire en conséquence des courants sans le circuit.
22° Lorsqu'on vient ensuite à établir entre le circuit métallique
parcouru par un courant voltaïque et la masse du globe, une,
deux ou plusieurs communications simultanées , avec des plaques
de métaux différents, et qu’on varie la position respective de ces
lames, du galvanomètre et du rhéomoteur, on obtient des phéno-
mènes singuliers et en apparence inconciliables entre eux, mais qui
reçoivent une explication facile et naturelle dans l'hypothèse de
l'électro-motrieité du globe.
La terre conduit les courants électriques.
Les expériences exécutées à ce sujet par M. Mateucci conduisent
ph
rt
pla
avt
un
qu
lon
mc
Coi
COi
en
ra
qu
te
ei
dé