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théorique et pratique, connaissances qui ne S'acquierent pas en
ün jour. D'ailleurs, en ne considérant même que le jeu des mani-
velles, nous disons que les employés de la télécraphie aérienne ne
sont pas aptes à faire fonctionner les télécraphes électriques de
M. Foy. Car les indicateurs de ces appareils tournant toujours
dans le même sens , on est obligé de faire tourner les manivelles
qui règlent les mouvements de ces indicateurs toujours dans le
même sens, Dans le télégraphe aérien, au contraire, les indi-
cateurs ne pouvant pas décrire un cercle complet, et tournant
pour cette raison, tantôt dans un sens » €t tantôt dans le sens op-
posé, on est obligé dé faire tourner les manivelles qui règlent les
mouvements de ces indicateurs, tantôt däns un sens pour produire
des angles à ouverture dirigée vers le ciel , et tantôt dans le sens
opposé pour produire des angles à ouverture dirigéé vers là fefre.
Par conséquent, les employés de Ja télégraphie aérienne, loin d’être
tout façonnés pour faire fonctionner les télégraphes électriques,
entraînés par la force de l'habitude, commettraient beaucoup plus
d'erreurs que les émployés faconnés de la veille.
» Ainsi, les deux motifs de préférence que M. Foy a fait valoir
en faveur de son système n'ont aucune espèce de fondement.
» Considérons maintenant les télégraphes électriques d’une ma-
hière générale, et posons cetle question : les télégraphes qui écri-
vent eux-mêmes les dépêches, ne sont-ils pas préférables aux télé-
graphes qui ne produisent que des signaux fugitifs, optiques ou
acoustiques , qu’il faut saisir pour ainsi dire à la volée?
» Les télégraphes qui produisent dés Signaux fugitifs exigent de
la part de l'employé qui reçoit une dépêche une très grande atten-
tion. La plus légère distraction est une cdâusé d'erreur. De plus , si
l'on veut correspondre avec uné certaine célérité , le Concours de
deux employés est absolument nécessaire. L’ün des deux employés
queile Où écoute les Signaux qui lui sont transmis, et les dicte à
l'autre , qui est chargé de les inscrire. Cette double transmission
des signaux, de l'appareil au premier employé, et de celui-ci au
Second , est nécessairement une double source d’érreurs.
» Pour faire fonctionner les télégraphes qui écrivent eux-mêmes
les dépêches , ui seul employé suffit à chaque station , et les fone-
tions de cet agent sont aussi faciles et agréables que celles des au-
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