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verticale C, traversée à angle droit par une barre qui porte d’un côté
le miroir H, de l’autre une boule métallique I servant de contrepoids
au miroir, P et N sont les extrémités du fil du multiplicateur mis en
communication avec les pôles de la pile. En face de l’électro-aimant
se trouve une lunette D portée sur un pied G : sur le même pied on
fixe encore un châssis à coulisse E dans laquelle glisse l'échelle di-
visée F. Le miroir H à angle droit avec le barreau aimanté présente
sa face à la lunette D, ainsi qu'à léchelle E; il est ajusté de
manière que l'échelle puisse être vue très distinctement par ré-
flexion à travers la lunette. Si le barreau tourne vers la droite ou
vers la gauche, le miroir tourne en même temps et rend par con-
séquent mobile l'image de l'échelle. Les chiffres de l'échelle indi-
quent le sens et l'intensité de la déviation ; le nombre et l'étendue
des oscillations que l’on produit en mouvant la manivelle de l’ap-
pareil électro-maguétique, et que l'observateur perçoit très nette-
ment dans la lunette, sont les éléments faciles et suffisants d’une
communication télégraphique.
TÉLÉGRAPHE GRAPHIQUE ET PHONÉTIQUE DE M, STEINHEIL,
(PI. IT et IT, app. 5, fig. 1 à 21.)
M. Steinheil a fait précéder la description de son télégraphe de
quelques remarques importantes sur le choix des fils conducteurs
et de l'appareil qui doit donner naissance au courant. Les seuls
métaux entre lesquels on pourrait balancer sont le fer ou le cuivre.
Le cuivre conduit six fois mieux que le fer, mais aussi il coûte six
fois plus cher, de sorte qu’en employant un fil en fer qui, à lon-
gueur égale, pèse six fois autant que le fil de cuivre, on obtien-
drait le même effet de conductibilité, et au même prix. Nous
avons déjà dit que des raisons très graves avaient fait donner par-
tout la préférence au fer sur le cuivre. M. Steinheil a fait aussi de
nombreuses expériences sur Ja diminution de conductibilité, ou
mieux sur la déperdition de fluide qu'amène l'humidité et l'état
électrique de l'atmosphère.
M, Steinheil préfère aux piles les appareils électro-magnétiques;
les courants nés de la piie sont, dit-il, peu aptes à s’élancer à de
grandes distances ; parce qu’en supposant même les piles formées
dir
de
ho)