Full text: Traite de télégraphie électrique

  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
   
  
  
   
  
  
308 TÉLÉGRAPHIE 
aimants. Ces ouvertures reçoivent en haut et en bas quatre vis qui 
servent de coussinets aux axes. À l’aide de ces vis, on peut placer 
les aimants de façon que leurs mouvements soient libres et faciles. 
Entre les joues du multiplicateur sont placées 600 circonvolutions 
d'un même fil de cuivre isolé, qui forme l'indicateur. Le commen- 
cement et la fin de ce fil sont représentés fig. 19, en M M. On voit 
par la figure 20 que les aimants au sein des couches du multipli- 
cateur sont disposées tellement, que le pôle nord de l’un est rap- 
proché du pôle du sud de l’autre. 
» À ces deux extrémités qui, à cause de leur répulsion mutuelle, 
ne peuvent pas se rapprocher davantage l’une de l’autre, on a 
vissé deux petits bras grêles de laiton munis de petits récipients 
(fig. 19 et 20). A ces récipients, destinés à recevoir de l'encre grasse 
noire, sont adaptés de petits bras arrondis en avant et perforés très 
finement : l'encre huileuse, qui a pénétré dans les récipients, cédant 
à l'attraction capillaire, sort à travers le trou des bras, et forme à 
leurs ouvertures, sans s’écouler, des élévations semi-globuleuses ; et 
le contact le plus léger suffit alors pour fixer un point noir. Quand le 
courant galvanique traverse le fil multiplicateur de cet indicateur, 
alors les deux aimants tendent à tourner dans le même sens, autour 
de leur axe vertical : un des petits récipients à encre sortirait 
ainsi d’entre les joues du multiplicateur, tandis que l’autre rentrerait. 
Pour empêcher cette rentrée, deux lames, opposées l’une à l’autre, 
ont été fixées dans l'intervalle où s’exécutent les oscillations des 
aimants ; les secondes extrémités des barreaux, fig. 20, viennent 
donc s'appuyer contre les lames, et il en résulte qu’un seul des ré- 
cipients peut sortir du multiplicateur, tandis que l’autre reste en 
repos. Pour ramener rapidement les aimants dans leur position 
primitive, après que la force qui les déviait a cessé, on se sert de 
deux petits aimants isolés, N’,S’, dont la distance et la disposition 
doivent être convenablement déterminées dans chaque cas particu- 
lier par des expériences préliminaires, parce qu’elles dépendent de 
l'intensité du courant produit. 
» Si l'on voulait se servir de cet appareil, pour produire, à l’aide 
de corps sonores, des sons perceptibles et faciles à distinguer, on 
ferait choix de timbres d'horloge ou de cloches de verre, qui réson- 
nent sans peine, et dont les sons diffèrent à peu près d’une sexte. Cet 
   
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