Full text: Traite de télégraphie électrique

  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
    
  
  
334 TÉLÉGRAPHIE 
ment de petits trous carrés «&, a, a, fig. 3. Chaque groupe de trous 
est séparé des autres par des lignes transversales ; et représente, ou 
une lettre de l'alphabet, ou un nombre, ou une phrase ou sentence. 
Du cylindre A , la bande de papier passe entre le cylindre B et les 
deux ressorts métalliques C: C?, fig. 2. Le rouleau B est formé de 
pièces métalliques a’ a? montées sur un fond en bois, de telle sorte 
que leurs bords contigus soient à une certaine distance les uns des 
autres. Ce rouleau tourne par l’action d'un mouvement d’horlogerie, 
dont la vitesse est réglée par un régulateur à force centrifuge au 
lieu de pendule. L'appareil recepteur, à l'extrémité du circuit, est 
tout à fait semblable à l'appareil transmetteur, sice n’est qu’au lieu 
d’une bande de papier perforé on a enroulé sur le cylindre 
AA, une bande de papier coloré, trempé d’abord dans une solu- 
tion d’acide sulfurique, puis dans une solution de prussiate de po- 
tasse. On enroule d’ailleurs le papier sur le cylindre, pendant 
qu’étant encore humide , il peut, en faisant partie du circuit 
voltaïque, transmettre le courant. Tout étant ainsi disposé , 
les machines aux deux extrémités de la ligne étant mues par un 
seul fil qui va de i’une à l’autre, et les ressorts métalliques étant 
en communication avec une pile quelconque , le surveillant de l’ap- 
reil transmetteur le met en mouvement : par là même il lâche une 
détente de l’appareil récepteur, qui marche à son tour ; les deux 
machines commencent alors à enrouler les bandes de papier qu’on 
leur a présentées. Aussi longtemps que le contact entre les ressorts 
C: C’et le rouleau B de l'appareil transmetteur est empêché par 
l'interposition du papier entier, le passage du courant est inter- 
rompu; mais aussitôt que l'un des ressorts rencontre un, deux ou 
plusieurs des trous du papier, le circuit est établi, et le courant 
électrique, passant à travers les trous, cireule dans le fil conduc- 
teur, vient aboutir au papier mouillé de l'appareil récepteur, et 
décolore par son passage les parties par lesquelles il a pénétré; il 
laisse done de cette manière des empreintes tout à fait semblables 
pour la forme aux trous du papier sec, et imprime par conséquent 
la dépêche qu'il s'agissait de transmettre. La fig. 3 donne un 
aperçu de l’alphabet de M. Bain; les trous y sont disposés de ma- 
nière à représenter le mot London. Si l’on voulait que le gardien 
ignorât les signes produits sur le papier, on se contenterait de le 
     
pla 
ge 
sio 
M, 
dis 
de 
San 
cet 
son 
sil 
cor 
dar 
mi 
ser 
lim 
tro 
qu 
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