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un des bouts du fer de contact à l’un des pôles de l’aimant, et que
l'on adapte à l’autre bout une tige métallique que l’on soulève et
que lon fait tomber promptement au moyeu d’une excentrique
fixée sur l'axe horizontal mis en mouvement de rotation par une
manivelle.
» Or, les effets sont les mêmes dans les deux cas, du moins je
n’ai pu reconnaître de différence sensible entre les résultats obtenus
dans les deux cas, et cependant l'effort à employer pour soulever
le fer de contact lorsqu'il était fixé par un de ses bouts sur l’un des
pôles de l’aimant, était beaucoup plus faible que celui qu'il fallait
faire dans l’autre cas. C’est d’après ce principe démontré que j'ai
construit mon horloge, mon transmetteur et mon appareil magnéto-
électrique, plus simple par sa composition et sa construction, et
plus énergique par ses effets que tous les appareils de ce genre
connus.
» Pour rapprocher subitement et éloigner ensuite le fer de con-
tact des pôles de l’aimant, je fixe l’aimant , les pôles étant entourés
de deux électro-bobines de 1300 mètres de fil de cuivre de 1 milli-
mètre de diamètre, sur une planche devant l'horloge et un peu
au-dessus, de manière que le fer de contact, retenu par sa char-
nière à l'attraction de l'aimant , est dans une position verticale.
Devant la roue d'échappement , j'ai disposé un axe horizontal por-
tant un levier droit incliné à l'horizon et retenu par un guide, dont
un bout passait sous les dents de la roue, tandis qu’à l’autre était
fixé un marteau. Chaque dent de la roue soulevait le levier qui,
retombant après subitement, frappait vivement la tige fixée sur le
prolongement du fer du contact, détachait celui-ci de lun des
pôles (et aussi en partie de l’autre) de l’aimant ; un aimant électri-
que se produisait un instant après, le fer de contact retombait par
son poids, et était attiré jusqu’au contact par l'aimant , un nouvel
aimant se produisant ; et ainsi de suite.
» En procédant de cette manière, j'ai construit une horloge
électrique donnant les heures, les minutes et les secondes d'une
manière très régulière , et une autre horloge qui ne donnait que
les cinq secondes. De pareilles horloges, une fois réglées, pour-
ront marcher pendant des années entières, sans qu’on ait à y
vil
tro
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