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poli est ce qu’il y a de mieux pour s'assurer de te phénomène,
Maintenant, qu’on imagine un cylindre d'acier poli à pourtour di-
visé, tournant sur son axe avec une vitesse appropriée, et une
pointe métallique établie à une distance fort courte vis-à-vis de ce
cylindre, dont la marehe sera d’ailleurs réglée à l’aide d'un pen-
dule conique. La pointe et le cylindre font partie des circuits de
deux batteries de Leyde qui se trouvent interrompus aux deux points
de la course du projectile entre lesquels il s’agit de mesurer sa vi-
tesse. Le projectile, en traversant la première station , complète le
circuit de la première batterie, une étincelle jaillit entre la pointe
et le cylindre , et y fait sa marque. Le cylindre continue de tourner,
et le boulet, en complétant le second eireuit, donne lieu à une se-
conde marque dont la distance à la première évaluée en degrés de
circonférence , sert, comme dans les autres appareils de ce genre,
à déterminer le temps qui s’est écoulé entre les deux étincelles.
» Voici, au reste, le dispositif à l’aide duquel le boulet complète
le circuit. Un certain nombre de fils métalliques régulièrement es -
pacés entre eux et isolés l’un de l'autre, est tendu sur un cadre, et
ces fils communiquent alternativement avec les deux extrémités du
circuit de la batterie, de sorte que le premier, le troisième , le cin-
quième sont en rapport avec l’une d'elles, tandis que l’autre va re-
joindre tous les fils de nombre pair. Le boulet, en traversant Île
cadre , est censé fermer le cireuit en établissant une communication
métallique entre deux fils quelconques. Les avantages du mode
d'expérimentation proposé par M. Siemens sont clairs. En effet,
dans tous les chronoscopes électriques actuellement en usage et
dont le cylindre tournant de Thomas Young forme la base, les
marques imprimées à la surface de ce cylindre sont toujours obte-
nues au moyen d'appareils mécaniques plus ou moins compliqués,
plus ou moins sujets par conséquent à toutes sortes d'irrégularités
et de vicissitudes. Dans tous ces chronoscopes, l'exactitude de la
mesure obtenue dépend essentiellement de légalité parfaite des
fractions de temps qui s’écoulent pendant que fonctionnent les ap-
pareils qui servent à établir les marques au commencement et à la
fin de l’espace de temps qu'il s'agit d'évaluer, et il peut se faire
que ces fractions soient tellement considérables par rapport à ce der-
nier, que le moindre excès de l'une sur l’autre devienne la source