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des erreurs les plus sensibles. Dans l'horloge de la commission
royale ci-dessus mentionnée, la chute consécutive des ancres de
deux électro-aimants dégage d’abord et arrête ensuite au milieu de
sa course une aiguille extrêmement légère qui, lorsqu'elle est
abandonnée à elle-même, parcourt le cadran entier dans l’espace
de deux secondes. Dans ce cas, l’action de dégager et celle d'arrêter
l'aiguille, requièrent des espaces de temps sensiblement différents,
de sorte qu'il y a une erreur constante à déterminer, et des varia-
tions de cette erreur à craindre Dans le chronoscope de M. Siemens,
plus d'erreur constante à étudier, plus d’incertitudes de ce genre à
redouter; c’est une constante de la nature, infiniment petite par
rapport au temps que met le projectile à parcourir même uve pe-
tite partie de sa trajectoire. c’est la vitesse de propagation im-
mense du fluide électrique qui entre en ligne de compte, ce qui re-
vient à dire qu’une telle constante se trouve ici completement éli-
minée. De là la possibilité de rapprocher les deux stations , Ce qui
lève les difficultés qu’on pourrait voir dans le projet de M. Siemens
dans l'isolation de longs circuits destinés à conduire les décharges
de l'électricité de tension , et ce qui, en outre, peut être d’une
grande utilité dans les recherches soit théoriques , soit pratiques ,
qu'on se propose de faire à l'aide d'instruments de ce genre. En
effet, M. Siemens ne doute pas que dans son chronoscope électri-
que on ne puisse réduire à quelques pieds la distance des deux
Stations de départ et d'arrivée, en sorte qu’il sera possible de les
choisir dans l’intérieur même du canon qui lance le projectile.
D'une part cette manière rendra possible la solution de plusieurs
problèmes intéressants et relatifs à la rapidité de combustion plus
ou moins grande des poudres, etc. ; de l’autre, M. Siemens espère
pouvoir répéter avec facilité les expériences de M. Wheatstone sur
la vitesse de propagation de la décharge de la batterie électrique.
M. Siemens a confié l'exécution de son appareil aux soins de
M. Léonhard, habile horloger de cette ville, et membre de la
Société qui à déjà construit le chronoscope électro-magnétique de
la commission ci-dessus mentionnée. M. Léonhard s’est engagé
récemment, vis-à-vis de cette commission , à exécuter l'appareil de
M. Siemens, de manière qu'on pourra évaluer avec son aide des
cinq cent millièmes de seconde. »
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