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Qu'on nous permette , à l’occasion de cette note de M. Siemens ,
de nous justifier d’une accusation grave que les jeunes membres
de la Société de physique de Berlin ont formulée contre nous.
Le secrétaire de cette Société, M. Du Bois Reymond , nous adressa,
vers le mois de juillet 1846, pour être inséré dans le bulletin
scientifique du journal l'Époque, un compte rendu de ses travaux
pendant l’année 1845. Nous recûmes avec joie cette communica-
tion, et nous l’insérâmes en entier dans le journal , en la faisant
ÉLECTRIQUE.
précéder d’un préambule fort louangeux pour les jeunes physiciens
de Berlin. Il était impossible de leur témoigner plus d'estime ; ce
compte rendu occupait neuf grandes colonnes de l'immense feuille.
Cette publication, néanmoins, ne se fit pas sans un petit accident.
Le secrétaire de la rédaction , manquant un jour de copie, et vou-
Jant absolument remplir son journal, prit dans ce compte rendu,
qui était imprimé depuis plusieurs jours, un fragment assez inté-
ressant pour faire partie des faits divers. Il tomba précisément sur
le curieux passage relatif au chronoscope de M. Siemens, dont il
inséra un fragment. Le reste de ce passage parut le lendemain dans le
journal des sciences; en réalité, rien ne fut omis, mais voici une
péripétie nouvelle. M. Quesneville avait pour coutume de repro-
duire dans la Æevue scientifique les articles que nous composions
pour l'Époque. Le compte rendu des travaux de la Société de
physique de Berlin le frappa; il lui donna donc place dans ses
pages, mais sans remarquer que le passage relatif à M. Siemens
devait être complété par le long fragment imprimé dans le journal
de la veille ; le fragment fut donc omis dans la /evue, de là le
mécontentement de M. Siemens, et la sainte colère de ses savants
collègues , qui nous ont fort maltraité dans une addition au volume
publié par eux en 1847 sous ce titre: Die fortschritte der physik
im jahr 1845. L. Jarhgang, zweite abtheilung redigirt von dr.
G. Karsten. Nous ne sommes accusé de rien moins que d'avoir
mutilé arbitrairement et volontairement un travail littéraire qui
nous avait été confié : eine eigenmaechtige verstummelung einer
anvertrauten literarischen arbeit. Qu'on juge de notre étonnement
quand, en parcourant ce précieux volume, nous sornmes tombé
sur cet anathème lancé si légèrement contre nous. Le rédacteur,
M. G. Karsten , se trouvait alors à Paris ; nous courûmes chez lui,