112 APPAREILS TÉLÉGRAPHIQUES.
graphique, les fils de transmission puissent ne communi-
quer avec la terre qu'aux deux extrémités, et comprendre
toutes les stations intermédiaires dans un même circuit.
Il en résulte qu’une dépêche transmise est répétée en
même temps dans tous les postes de la ligne.
Sur la face antérieure du télégraphe à deux aiguilles,
un peu au-dessous des poignées, existe un cadran à ai-
guille H, appelé appareil silencieux ; c’est un véritable
commutateur, qui sert à modifier la distribution du cou-
rant sur la ligne. — Dans certains cas, il est utile que la
dépêche ne soit pas reproduite par un poste déterminé et
arrive aux postes suivants. Alors l'employé de ce poste
donne à l’aiguille une certaine position sur le cadran HE:
la continuité de la ligne est maintenue, mais le galvano-
mètre récepteur du poste n’est plus dans le circuit et se
trouve soustrait à l’action du courant.—- Lorsque dans un
poste intermédiaire on donne à l'aiguille une position dé-
terminée sur le cadran H, la ligne télégraphique générale
est coupée en deux lignes partielles indépendantes. Les
deux fils de la ligne de gauche ainsi que ceux de la ligne
de droite communiquent dans ce poste avec le sol. Les
deux lignes partielles, celle de gauche et celle de droite,
peuvent fonctionner simultanément, sans se nuire; leurs
signaux arrivent au poste dans lequel a été opérée la
solution de continuité de la ligne générale, et ne peuvent
pas la franchir.
Les lignes télégraphiques sont souvent traversées par
des courants accidentels assez intenses pour faire dévier
les aiguilles des galvanomètres récepteurs, et les tenir ap-
pliquées contre l’une des colonnettes d'ivoire placées à