TÉLÉGRAPHE DE M. WHEATSTONE. 163
demi-révolutions. Il suffit donc de recueillir ces courants
d'induction pour pouvoir envoyer sur la ligne télégra-
phique une série de.courants de sens alternativement
contraires.
L’axe de rotation des bobines porte un pignon P qui
est engrené par une roue dentée horizontale R mobile au-
tour d’un’axe vertical. À l'extrémité supérieure de l'axe
est fixée une seconde roue horizontale V divisée en vingt-
six secteurs égaux, sur lesquels sont gravées les vingt-cinq
lettres de l'alphabet dans leur ordre naturel, et la croix où
signe conventionnel. En face de chaque lettre, la roue est
armée sur sa tranche d’une manette qui sert à mettre l'ap-
pareil en mouvement. Une pointe métallique I sert de
repère, et indique la position à laquelle une lettre quel-
conque doit être ramenée quand on veut la transmettre
sur la ligne.— A l’état de repos, la croix du cadran de la
roue supérieure V est en face de la pointe I, et les bobines
sont directement au-dessus des pôles de l’aimant A,
comme l'indique la figure 53. Les dents de la roue R et
du pignon P sont dans un rapport tel que les bobines
exécutent #reize révolutions complètes, ou vingt-six demi-
révolutions, pendant que la roue V exécute une révolution.
I en résulte que, pendant le passage d’une lettre à la
lettre suivante, les bobines exécutent une demi-révo-
lution, et que, par conséquent, à deux signaux successifs
passant devant la pointe 1, correspondent deux cou-
rants induits de sens inverses développés dans le fil des
bobines.
La figure 54 représente l'appareil des bobines vu par
sa face inférieure. En E, E’, sont les deux bobines; F, F