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TÉLÉGRAPHE ÉLECTRO-CHIMIQUE.
disque tourne. Quand le courant passe, la pointe de fer
imprime sur le papier une trace bleue dont la lon-
gueur dépend de la durée du courant. L'alphabet de
M. Bain est le même que celui du télégraphe Morse.
Quand on opère sur de petites distances, on peut em-
ployer directement le courant de la ligne:la transmis-
sion se fait avec une grande rapidité et beaucoup de net-
teté. — Mais la décomposition du cyanure jaune de
potassium et de fer exige un courant d’une assez grande
intensité. Sur les longues lignes, il y a donc nécessité de
recourir à une pile locale mise en activité par un relais
semblable à celui du télégraphe Morse, et la rapidité de la
transmission est diminuée. Cependant, comme il n’y a
pas de levier à mettre en jeu, le télégraphe électro-chi-
mique permet toujours de transmettre plus rapidement
que l'appareil Morse. Dans le cas d’une transmission trop
rapide, les traits se confondent, les séparations n'existent
plus, et la dépèche devient confuse.
L'obligation où l’on se trouve de se servir du papier
humide peu de temps après sa préparation est un ob-
stacle sérieux à l'emploi du télégraphe de M. Bain.
M. Pouget-Maisonneuve a proposé un mode de prépa-
ation du papier sensible qui pare, du moins en partie,
à cet inconvénient. Le papier, découpé en bandes, est
immergé dans la solution suivante :
Hauts... je ts 0 DUO DAL(ies.
Azotate d’ammoniaque cristallisé . ..... ou
Cyanure jaune de potassium et de fer...
Le papier ainsi préparé est suffisamment acide pour