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nommé par le congrès des États-Unis. Nous ne voulons
pas discuter ici la question controversable de savoir si l’in-
vention de M. Morse remonte réellement à 1832, mais il
nous paraît établi d’une manière incontestable que, dans
le courant de l’été de 1837, à l’époque où M. Steinheil
établissait à Munich son télégraphe électrique, et où
M. Wheatstone proposait l'emploi de céng aiguilles aiman-
tées et de cing fils conducteurs, le physicien américain
construisait de son côté l’appareil télégraphique aujour-
d’hui définitivement adopté sur toutes les grandes lignes
d'Europe et d'Amérique.
La télégraphie électrique comprend trois opérations
distinctes : la transmission de l'agent électrique entre les
deux postes en correspondance, la production de signaux
au point de départ, la reproduction, soit passagère, soit
permanente, de ces signaux au point d’arrivée de la dé-
pêche. Chacune de ces opérations exige un appareil spé-
cial; tout télégraphe électrique se compose done de trois
parties établies et maintenues dans un état de solidarité
complète.
L'appareil de transmission, ou circuit électro-dyna-
mique, se compose d’un système de conducteurs isolés
qui relient les deux postes en correspondance, d’instru-
ments destinés à constater le passage ou à régler l’inten-
sité du courant, et d’un électromoteur de force suffisante
pour surmonter les résistances de la ligne. Les courants
voltaïques sont généralement employés dans la télégra-
phie; dans certaines circonstances, les courants induits
sont plus convenables et donnent de meilleurs effets.