APPAREILS DE M. REGNAULT. 229
Appareil de demande de secours. — Les lignes fer-
rées sont divisées en un certain nombre de sections ser-
vies par un bureau de dépôt placé en leur milieu. M. Re-
gnault a eu la pensée de mettre chacun de ces dépôts en
communication permanente avec des appareils fixes dis-
tribués dans l'étendue de ces sections, et qui permettent
aux trains en détresse de communiquer avec les dépôts
pour demander du secours.
A cet effet, une pile est placée dans chaque dépôt; de
son pôle positif part un fil qui dessert la moitié droite de
la section correspondante, et de son pôle négatif, un se-
cond fil qui dessert la moitié gauche de la section. Les
bouts libres de ces fils plongent en terre aux extrémités
de la section, qui est ainsi traversée par un courant con-
tinu dans toute sa longueur ; les avertisseurs sont tous
placés dans ce circuit électro-dynamique.
Un avertisseur (fig. 72) se compose d’un galvanomètre
récepteur G et d’un manipulateur semblable à celui du
télégraphe à cadran de M. Bréguet. Le fil de ligne est
coupé; l’un de ses bouts F descend du poteau et vient se
fixer à la borne B, qui communique avec une extrémité
du fil du galvanomètre; l’autre extrémité de ce dernier
fil communique avec la borne E reliée elle-même par un
fil à un bouton à vis p du manipulateur. De l’autre côté
de l'appareil, l'autre bout F' du fil de ligne vient se fixer
au bouton H qui communique, en 0, avec le centre de
mouvement du levier du manipulateur. La manivelle M
entraine ‘dans son mouvement de rotation une roue mé-
tallique R à gorge sinueuse; le levier du manipulateur est
lui-même entrainé, et exécute des oscillations qui éloi-