252 CORRESPONDANCE TÉLÉGRAPHIQUE.
dans le second poste V’. Les deux piles de ligne N, N'
sont composées d’un même nombre de couples égaux ;
par conséquent elles fournissent des courants de même
intensité, et ont méme force électromotrice. La correspon-
dance s'établit au moyen des deux manipulateursS, S’.
Supposons que le poste V expédie seul sur la ligne. —
Au moment où le levier du manipulateur S touche le con-
tact x, le circuit de la pile N est fermé. Le courant arrive
en O et fournit deux courants partiels, l’un pour la bobine
de l’électro-aimant E qui parcourt la ligne L, l’autre
pour la bobine de l’électro-aimant E' qui traverse la bo-
bine de résistance K et sé perd dans le sol. Les résistances
de ces deux circuits étant égales, ces deux courants sont
de même intensité ; le relais du poste V reste à l’état de
repos, le circuit de la pile locale M reste interrompu, et
le récepteur R ne marche pas. Mais le courant de la bo-
bine E s'engage sur la ligne L, arrive à la bobine de l’élec-
tro-aimant F et la traverse. En 0’, ce courant fournit un
courant dérivé très faible à la bobine de l’électro-aimant F”
et se perd dans le sol à travers le levier S' et le contact 2’.
L’armature a’d' de l’électro-aimant F est attirée, la
branche d’ vient butter contre la vis /” et ferme le circuit de
la pile locale M”. Le récepteur R’ du poste V’ entre en jeu
et reproduit le signal expédié sur la ligne par le poste V.
Quand les deux postes V, V’, expédient isolément ou
alternativement, tout se passe donc comme dans un ap-
pareil télégraphique ordinaire. Le récepteur R’ du poste
V' reproduit la dépêche envoyée par le poste V, et réci-
proquement, le récepteur R du poste V reproduit la
dépêche partie du poste V'.