PERTURBATIONS. 269
d'arrêter la correspondance. Un contact mal établi entre
deux couples de la pile ou entre une borne et un conduc-
‘eur, une rupture du fil de la bobine de l'électro-aimant
ou de lun des nombreux fils qui aboutissent au poste
suffisent pour rendre la transmission impossible ; une
communication anormale établie entre deux conducteurs
voisins, ou entre un conducteur et le sol, crée une déri-
vation qui, si elle n’interrompt pas la correspondance, la
rend du moins plus difficile en entrainant une perte
d'électricité et un affaiblissement du courant transmis.
En télégraphie électrique, la recherche méthodique du
point précis de la ligne où il s’est produit accidentelle-
ment une dérivation, ou tout autre dérangement, constitue
une opération d’une grande importance, et à laquelle les
employés ne sauraient s'exercer avec trop de soin. Il n’est
pas de notre sujet d'aborder cette question qui, pour être
traitée avec tous les détails qu’elle comporte, exigerait de
trop longs développements. Nous nous contenterons de
dire ici qu’une application judicieuse des lois des courants
électriques peut rendre de très grands services dans une
recherche de ce genre. La résistance normale de la ligne
et la force de la pile étant connues à l'avance, une série
d'observations d'intensité du courant émis dans un seul
sens ou successivement dans les deux sens, permet de
mesurer la résistance de la portion de la ligne comprise
entre le lieu du dérangement et chacun des postes où la
pile fonctionne. Et comme les lignes télégraphiques sont
composées, dans toute leur étendue, de fils de nature et
de diamètre connus, on déduit facilement la longueur
d'une portion quelconque du circuit de la connaissance