278 CORRESPONDANCE TÉLÉGRAPHIQUE.
rition, M. Matteucci (1) fit au poste télégraphique de Pise
des observations d’une grande importance. Tant que
l'aurore boréale fut visible, la correspondance fut impos-
sible : les appareils ne marchaient plus que d’une ma-
nière irrégulière ; les fils des lignes étaient traversés par
des courants accidentels, comme dans les temps d'orage.
Quoique le ciel fût parfaitement serein, un électromètre
atmosphérique donna pendant tout ce temps des signes
très forts d'électricité positive. Ce fait, constaté par
M. Matteucci, prouve que, malgré son éloignement consi-
dérable, l'aurore boréale développe des phénomènes d’in-
fluence d’une très grande intensité. Les télégraphes
d'Amérique et d'Angleterre éprouvèrent les mêmes per-
turbations que celui de Pise. M. Walker à eu de fréquentes
occasions de constater l’action des aurores boréales sur
les aiguilles des needs anglais.
Les aurores boréales de la fin d’août et du commence-
ment de septembre 14859 ont causé de graves perturba-
tions sur les lignes nr M. Blavier a réuni
dans deux articles intéressants (2) les observations impor-
tantes de M. Bergon, et " nombreux faits de détail
constatés en France et à l'étranger.
Pendant toute la durée de ces aurcres boréales, les fils
télégraphiques étaient traversés par des courants de sens
et d'intensité très variables; la transn:ission était con-
starament difficile, et, par intervalles, la correspondance
Comptes rendus de l’Acad. des sciences, 1848, t. XXVI,
2) Annales de l'électricité, 1859, €, IF, p 519 et 605.
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