PERTURBATIONS. TEJ
devenait tout à fait impossible. — Sur certaines lignes, la
tension électrique accidentelle a été assez forte pour que
des étincelles aient éclaté et des aigrettes se soient mon-
trées sur les pointes des paratonnerres. Dans quelques
postes, les fils fins des paratonnerres ont été fondus. —
Tous les observateurs s'accordent pour attester que l’in-
tensité des courants était d’autant plus considérable que
la ligne avait plus de longueur, et que les phénomènes
ont été surtout prononcés sur les fils dirigés du sud au
nord. — M. Matteucci a observé sur les lignes de Toscane
à fils multiples, que les courants, très intenses sur les fils
supérieurs, sont beaucoup plus faibles et même quel-
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quefois nuls sur les fils inférieurs. Le contraire paraît
avoir été constaté à Saint-Quentin. — Enfin, à Tulle, à
Poitiers et à Toulon, on a fait une expérience importante.
On s’est assuré qu'il suffisait d'isoler un fil par l’une de ses
extrémités, en laissant l’autre en communication avec la
terre, pour arrêter complétement ces courants accidentels.
sal la communication avec le sol était rétablie par
les deux bouts, les courants recommençaient immédia-
tement.
Ces dernières observations, qui tendent à faire penser que
les courants déterminés par l'aurore boréale ne sont pas
dus à un phénomène d'influence, sont en désaccord avec
les résultats obtenus par M. Guillemin dans les bureaux
du firistècé de l'intérieur. Cet habile physicien agissait
sur un fil télégraphique de 600 kilomètres de longueur,
allant de Paris au Mans, du Mans à Alençon, d'Alençon à
Lizieux, et revenant de Lizieux à Paris. Ce fil était tso/é
du sol dans tout son trajet, et ses extrémités étaient réu-