280 CORRESPONDANCE TÉLÉGRAPHIQUE.
nies à Paris par le fil d'un galvanomètre. Pendant toute
la durée de l'aurore boréale, l'aiguille du galvanomètre fut
déviée; les courants développés dans le-fil changeaient de
sens tous les quarts d'heure environ. — Il est permis de
se demander si les cessations de courant annoncées par
les employés de Tulle, de Poitiers et de Toulon, n'étaient
pas de simples affaiblissements, et si le retour de l’ai-
guille des boussoles au zéro, quand on isolait les fils par
l’une de leurs extrémités, n’était pas un effet du peu de
sensibilité des appareils plutôt que de la suppression réelle
de tout flux électrique.—Quoi qu’il en soit, en dehors de
ces faits exceptionnels qui auraient besoin d’être étudiés
de plus près, tout porte à penser que les courants déve-
loppés par les aurores boréales doivent être rapportés à
des phénomènes d'influence. Espérons que des observa-
tions ultérieures, dirigées plus méthodiquement, dissipe-
ront toutes les obscurités dont cette question est encore
enveloppée, et permettront de découvrir la nature de
l’action des aurores boréales.
Indépendamment des flux d'électricité dont nous avons
parlé jusqu'ici, les lignes télégraphiques sont continuel-
lement traversées par des courants généralement trop
faibles pour gêner la transmission, produits par des in-
fluences très diverses, qui changent de sens à chaque
instant, et qu’on connaît sous la dénomination vague et
commune de courants naturels. Pour constater lear exis-
tence, il suffit de faire communiquer une ligne quel-
couque avec la terre par les deux extrémités, et d’inter-
caler un galvanomètre sensible dans le cireuit:il est