LOIS DE PROPAGATION DE L ÉLECTRICITÉ.
ARTICLE TT.
DE LA TÉLÉGRAPHIE ÉLECTRIQUE DANS SES RAPPORTS AVEC
LES LOIS DE PROPAGATION DE L'ÉLECTRICITÉ.
La correspondance télégraphique s'établit au moyen de
courants discontinus qui, du poste de départ, s'écoulent
à travers les fils de la ligne, pénètrent dans le poste d’ar-
rivée, et traversent les bobines d’un électro-aimant dont
l'armature mobile règle, par ses oscillations, la marche de
l'organe reproducteur des signaux transmis. La netteté de
la reproduction de la dépêche dépend essentiellement de la
facilité avec laquelle les signaux élémentaires peuvent être
distingués les uns des autres ; il faut donc régler la marche
du courant de manière que l’armature mobile accom-
plisse librement ses oscillations entre les vis d'arrêt qui
limitent l'étendue de ses déplacements. L’intervalle menc-
mum de deux émissions successives du courant se trouve
ainsi réglé : il doit être assez long non-seulement pour
permettre au flux d'électricité d'acquérir l'intensité né-
cessaire à la mise en jeu de l’armature mobile, mais en-
core pour donner le temps à la ligne de se décharger, et
à l’armature mobile d'exécuter une oscillation complète
sous l'influence des actions alternantes de lélectro-
aimant et du ressort antagoniste. La rapidité maximum
que peut atteindre la transmission télégraphique dépend
certainement de la sensibilité des appareils ; mais elle est
aussi subordonnée aux lois de la propagation de l'élec-
tricité dans les conducteurs linéaires, Dans cet article,