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CORRESPONDANCE TÉLÉGRAPHIQUE.
gation de la chaleur par voie de conduectibilité. H n’est
plus permis de chercher à déterminer la vitesse avec la-
quelle l'électricité parcourt nn conducteur de nature et de
section connues. La question à résoudre est différente.
Étant données l'intensité des forces électromotrices. la
nature et les dimensions du circuit, on doit se demander
quel est le temps nécessaire pour que, dans un point dé-
terminé de la chaîne électro-dynamique, il se produise
une tension où un courant d'intensité également détermi-
née, à partir du moment où les forces électromotrices
entrent en jeu. Les problèmes relatifs à l’état variable
sont très nombreux; nous devons nous occuper ici exclu-
sivement de la détermination de la durée de l’état va-
riable, ou du temps qui s'écoule entre la fermeture du
circuit et le moment où le courant acquiert une intensité
sensiblement égale à celle de l’état permanent. C’est dans
l'étude de cette question et dans l'examen approfondi
des phénomènes de la décharge des fils conducteurs après
la rupture du circuit, qu’il faut chercher la solution des
nombreuses difficultés qui se présentent toutes les fois
qu'on veut obtenir une transmission rapide des dépêches
sur les très longues lignes aériennes, et surtout sur les
lignes sous-marines et souterraines.
L'article [1 de la note A est consacré tout entier à l’ex-
position des recherches de M. Gaugain relatives aux lois
et à l'expression générale de la durée de l'état variable.
Nous ne reprendrons point ici cette étude; nous in-
sisterons seulement sur deux relations qui jouent un
grand rôle dans toutes les questions de télégraphie élec-
trique.