LOIS DE PROPAGATION DE L'ÉLECTRICITÉ. 309
M. Bergon (1) rapporte des résultats qui sont loin de
déposer en faveur de-l’emploi de ces transmetteurs auto-
matiques. L'administration française à plusieurs fois
essayé les appareils de MM. Marqfoy et Digney, toujours
sur de bons fils et quand la transmission manuelle se
comportait bien ; on n’a jamais pu obtenir vingt mots par
minute, d’une manière assez nette et assez suivie pour
assurer un service. Une fois, ajoute M. Bergon, on à pu
aller jusqu’à érenfe-cing mots sur une ligne de 400 kilo-
mètres, non sans quelques erreurs; mais ce n'est là qu'un
tour de force obtenu dans des conditions exceptionnelles,
et qui ne saurait être pris pour base d’une exploitation
régulière. Ces essais tendent à établir que, dans les con-
ditions actuelles des lignes et des alphabets adoptés, la
transmission à la main réalise, sur les longues lignes,
à peu près toute la rapidité de transmission qu’on peut
obtenir.
Avec les manipulateurs automatiques, la transmission
est plus régulière et la dépêche est plus correcte. Tôt ou
tard ils seront introduits dans la télégraphie électrique ;
mais avant tout, comme l’a très bien établi M. Bergon,
on doits’occuper de l'amélioration des lignes elles-mêmes,
On ne se mettra sans doute jamais à l’abri des influences
perturbatrices des courants naturels et des flux détermi-
nés par les aurores boréales et par les variations de la
distribution de l'électricité atmosphérique; mais on peut
obtenir un isolement beaucoup plus parfait des fils à leurs
points de suspension, et rendre ainsi complétement im-
(1) Annales lélégraphiques, 1860, L. I,.ps 125,