316 CORRESPONDANCE TÉLÉGRAPHIQUE.
ployées permettent de recourir à ce genre dé correspon-
dance ; en raison des grandes dimensions de leurs couples,
elles constituent de véritables réservoirs d'électricité qui
se prêtent à tous les besoins du service. Avec les couples
réduits, la résistance de l’électromoteur serait évidem-
ment trop considérable pour que, dans aucun cas, ce
genre de communication simultanée püt être établi.
Nous devons enfin signaler un inconvénient grave qui
résulterait de l'emploi de couples très petits sur les lon-
gues lignes. En effet, les expériences de M. Guillemin
montrent (page 295) qu'à partir des dimensions ordi-
naires des couples généralement adoptés, la durée de
l'état variable du courant s’allonge, et, par suite, la trans-
mission devient moins rapide à mesure que l'étendue
superficielle des éléments voltaïques diminue.
Il résulte évidemment de cet examen que, sur les lon-
ques lignes, il y a avantage à employer des piles de très
faible résistance, et à conserver aux éléments voltaiques
les dimensions consacrées par un long usage.
Quand les postes correspondants sont séparés par de
faibles distances, la durée de l’état variable est toujours
chose négligeable et la communication simultanée n'est
jamais établie ; on comprend donc que sur les très courtes
lignes, on puisse sans inconvénient substituer des couples
réduits aux couples ordinaires.
Pour l'établissement des appareils télégraphiques mo-
biles, cette substitution a des avantages incontestables.
Dans les postes temporaires, en effet, la pile ne fonc-
tionne jamais que sur de très courts circuits : on peut
done, sans porter atteinte à la rapidité de la transmis-