318 CORRESPONDANCE TÉLÉGRAPHIQUE.
forte pile isolée composée de 360 couples (zinc, cuivre,
acide sulfurique étendu), dont le pôle négatif était en
communication avec le sol. La communication entre le
fil recouvert ét la pile s’établissait par l'intermédiaire d’un
galvanomètre. Au moment de la fermeture du circuit,
l'électricité se précipita dans le fil, et l'aiguille du galva-
nomètre fut fortement déviée; mais au bout de peu d’in-
stants la déviation s’affaiblit, et l’aiguille ne tarda pas à
se fixer à 5 degrés, indiquant un faible courant per-
manent dû à une déperdition d'électricité, sur laquelle
nous reviendrons. — Le fil du galvanomètre fut alors
séparé de la pile et mis en communication avec le sol.
L’aiguille fut de nouveau fortement écartée de sa position
d'équilibre ; mais, cette fois, la déviation fut de sens in-
verse : la première déviation accusait un flux de charge,
la seconde traduisait nettement un courant de sens con-
traire ou de décharge.
Le fil étant chargé comme précédemment, si l’on fixe
un galvanomètre à chacune de ses extrémités, on constate
qu'au moment où les deux galvanomètres sont mis en
communication avec le sol, la décharge du fil se fait par
les deux bouts à la fois. Le milieu du fil entouré de gutta-
percha est le point de départ de deux courants qui
s’échappent par les deux bouts, et s'écoulent dans le sol
à travers les galvanomètres.
Une des extrémités du fil étant maintenue isolée, on met
l’autre extrémité en contact avec la pile, puis on rompt
le circuit. Si l’on touche avec le doigt l’une ou l’autre ex-
trémité du long fil, on éprouve une forte commotion. Le
phénomène de décharge n’est pas instantané; la commo-