326 CORRESPONDANCE TÉLÉGRAPHIQUE.
lants et réunis par des fils de 1200 kilomètres de longueur
étaient intercalés dans le conducteur interpolaire.
Quand le circuit était fermé, l’aiguille du premier gal-
vanomètre était 2mmédiatement déviée; celle du second
n'était influencée qu'au bout d’un intervalle de temps
sensible ; il s'écoulait environ deux secondes avant que
celle du froisième commençât à se déplacer. — Quand le
circuit était rompu, l'aiguille du premier galvanomètre
retombait 2mmédiatement à zéro; celle du second ne com-
mençait à rétrograder qu’un peu de temps après, et celle
du troisième plus tard encore. — Les mêmes expériences
furent répétées sur un fil de même longueur, librement
suspendu dans l'atmosphère ; l'œil ne put pas saisir
d'intervalle de temps sensible entre le moment du dépla-
cement des aiguilles des galvanomètres et celui de la
fermeture ou de la rupture du circuit.
Il demeure donc expérimentalement établi, conformé-
ment aux indications de la théorie, que la condensation
électrique qui se ee ans les câbles souterrains et sous-
marins a pour effet inévitable de prolonger la durée de
l’état variable et de la décharge du fil.
Mais alors, pour que la correspondance devienne pos-
sible à travers les longs càbles sous-marins ou souter-
rains, il est nécessaire de séparer deux émissions succes-
sives par un plus long intervalle de temps que sur les
lignes aériennes. Sans cela, le courant correspondant à la
seconde émission agirait avec efficacité sur l’électro
aimant du récepteur avant que le flux de décharge fût
assez affaibli pour rendre sa liberté à l’armature mobile
du récepteur, et les effets seraient les mêmes que si la