LIGNES SOUTERRAINES, D
phiques, les conduites de gaz soient entourées d’un tuyau
de poterie, de sorte qu’en cas de fuite, les infiltrations
dans la terre ne se fassent qu’à une distance convenable.
À ces conditions, ajoute M. Saigey, on obtiendrait de
bonnes lignes souterraines, en utilisant les précieuses qua-
lités du mastic de bitume.
On à établi aussi à Paris des lignes souterraines avec
des câbles composés de 5 fils de cuivre protégés extérieu-
rement par un tube de plomb. — Dans le premier essai,
fait en 1858, chaque fil, de 1°",25 de diamètre, fut re.
couvert de deux couches de gutta-percha ayant chacune
0®",65 d'épaisseur, et enveloppé d’un ruban de coton
goudronné. Les cinq fils, tordus en spirale, furent en-
tourés d'un double ruban de coton goudronné et intro-
duits dans un tube de plomb de 1"*,25 d'épaisseur et de
12 millimètres de diamètre. Le câble ainsi protégé fut
déposé au fond d’une tranchée, sur un lit de sable ou de
terre tamisée, et recouvert de terre fine. — Cette ligne,
qui relie le Ministère de l’intérieur à la gare Montpar-
nasse, à l'Observatoire, au Sénat, aux chemins de fer
d'Orléans et de Lyon, n’a pas donné des résultats très
satisfaisants. Des pertes notables se sont déclarées et ont
paralysé plusieurs fils ; mais il ne s’est établi aucune com-
munication entre les divers conducteurs d’un même
câble. — Quelques améliorations de détail ont été ap-
portées à la construction de ces cäbles. On a remplacé le
fil unique par une cordelette composée de quatre torons
enroulés en spirale et ayant chacun un demi-millimètre
de diamètre; en cas de rupture, il y à lieu d'espérer que les
quatre brins ne rompront pas et que la communication