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LOIS DE PROPAGATION DE L'ÉLECTRICITÉ. 332
lectro-aimant du récepteur doit agir d’une manière efficace
sur son armature mobile au moment où ce courant de
décharge atteint son maximum d'intensité. Le temps qu'il
faut au courant d’induction pour acquérir cette intensité
maximum à l'extrémité de la ligne en communication avec
le fil est-il plus court que la durée de l'état variable d’un
courant voltaïque ordinaire? Telle est la question qu'il
faudrait résoudre pour savoir si, sous le rapport de la ra-
pidité de la correspondance, il ÿ a avantage réel à substi-
tuer les appareils d’induction aux piles hydro-électriques.
On peut, il est vrai, en augmentant la longueur du grosfil
de la bobine inductrice, allonger la durée de la force élec-
tromotrice d’induction ; mais les recherches entreprises
jusqu'ici ne prouvent pas avec évidence que, sur les très
longues lignes sous-marines, la transmission des dépêches
s'exécute aussi sûrement et plus rapidement avec les
courants induits qu'avec les courants voltaïques. En tout
cas, la durée du courant d’induction étant complétement
indépendante de la volonté de l'expéditeur, il est évi-
dent qu’un appareil d’induction ne peut jamais être em-
ployé pour faire marcher directement le levier imprimant
d’un télégraphe Morse, mais seulement pour agir sur la
palette d’un relais, comme nous l’avons déjà dit page 204,
à propos du système de M. Siemens.
Dans ces derniers temps on a proposé une modification
très heureuse du mode de transmission sur les lignes sous-
marines. L’électromoteur est toujours une pile hydro-
électrique, dont le pôle négatif communique avec le sol.
Pour expédier un signal, on établit, comme à l'ordinaire,
le contact du pôle positif et du fil de ligne ; mais, au lieu
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