LOIS DE PROPAGATION DE L'ÉLECTRICITÉ. 339
h1 kilomètres tendu entre Douvres et Calais, la corres-
pondance soit beaucoup plus lente que sur les lignes
aériennes de 5 à 600 kilomètres. Sans doute les résultats
des expériences de MM. Guillemin et V. Siemens per-
mettent d'espérer qu’en augmentant l'épaisseur de la
lame isolante, et surtout en remplaçant la gutta-percha
par le caoutchouc, on pourra parvenir à diminuer sensi-
blement l'intensité de la condensation; mais le mode de
propagation de l'électricité restera le même, et le câble
armé ou non armé, du moment qu'ilssra immergé, con-
densera toujours une proportion considérable d’électri-
cité. Toutes choses égales d’ailleurs, la transmission télé-
graphique sera donc toujours beaucoup plus lente sur
les li
Q
est toujours possible de la faire traverser par un courant
gnes sous-marines que sur les lignes aériennes,
1e
Île que soit la longueur d’une ligne sous-marine, il
d'intensité suffisante pour mettre en jeu un récepteur
télégraphique. Réduite à ces termes simples, la possibilité
de la transmission ne saurait être mise sérieusement en
doute. Mais, en télégraphie électrique, le problème à
résoudre est tout autre. Les moyens de communication
doivent permettre un échange de signaux assez rapide
pour que la correspondance rende des services réels en
proportion avec les frais d'établissement de la ligne. En
présence des effets inévitables de la condensation et de
leur influence sur la durée de l’état variable et de la
décharge, il est permis de se demander si l'établissement
d’une correspondance directe à travers l’océan Atlantique
au moyen d’un câble d’une seule portée n’est pas une en-
treprise vaine. Les lois de propagation de l'électricité sur