LIGNES SOUS-MARINES. 21
conducteurs des fils de cuivre de 1,50 à 2 millimètres de
diamètre ; depuis quelque temps on leur préfère généra-
lement des cordelettes de 2? millimètres de diamètre, com-
posées de trois, quatre, cinq et même sept fils très fins
enroulés en spirale. Lorsque le conducteur supporte acci-
dentellement des tractions capables de rompre les corde-
lettes, il y a chance pour qu’au moins un deses fils com-
posants reste intact et maintienne la communication élec-
rique; sous ce rapport, cette nouvelle disposition est
bonne. Fil où cordelette, chaque conducteur doit être
recouvert d'une enveloppe isolante de gutta-percha de
3 à 4 millimètres d'épaisseur. La gutta-percha doit être
appliquée en deux ou trois couches distinctes pour mieux
assurer l'isolement ; il est probable, en effet, que les ger-
cures de l'enveloppe isolante, si elles viennent à se pro-
duire accidentellement, n’occuperont pas des points exac-
tement correspondants sur les couches superposées. Les
conducteurs sont ensuite entourés d’une couche de filin
goudronné d'épaisseur variable. Le tout est enfin recou-
vert d’une enveloppe protectrice entièrement métallique,
composée de fils de fer galvanisés enroulés en hélice. Mal-
gré leur grande force de résistance, ces câbles sont assez
souples pour qu’on puisse les manier facilement, les lover
sur le pont d’un navire et les enrouler sur des tambours.
Déposés au fond des mers, ils suivent les accidents de
configuration du sol, et ne tardent pas à se recouvrir
de couches de sable et de coquillages qui protégent leur
enveloppe métallique contre l’action de l’eau.
La figure 8 représente le gros câble sous-marin tendu
en 1851 entre Douvres et Calais, On voit au centre les
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