DE LA TERRE EMPLOYÉE COMME CONDUCTEUR. 39
» profondeur embrassera surabondamment celle de liso-
» lement électrique. »
Pour proscrire d’une manière absolue les armatures
dans les mers profondes, MM. Breton et de Rochas sont
partis de ce principe, que l'enveloppe extérieure de fils
métalliques ne résiste pas à l'extension d'une manière efft-
cace. Cette manière de voir est en contradiction manifeste
avec les résultats d'expériences tentées par l’administra-
tion française. Dans des câbles armés soumis à des trac-
tions brusques assez violentes pour rompre l’armature
extérieure, on a constaté que le fil de cuivre intérieur
restait intact, ou du moins ne subissait qu’un simple
allongement. Ces essais tendent à démontrer que, pen-
dant l’opération de la pose des càbles, le pas de l’hélice
des fils cordés extérieurement ne s’allonge pas, et que
l’armature résiste comme le ferait un tube métallique
d’enveloppe. En conséquence, l'administration française
s'est décidée à conserver, dans tous les cas, l’armature
extérieure, sauf à la rendre assez légère dans les mers
profondes, pour que l'opération de la pose reste prati-
cable,
De la terre employée comme conducteur.
Deux postes télégraphiques sont toujours reliés par une
série non interrompue de conducteurs; du pôle positif
de la pile du poste qui expédie la dépèche part un fil
métallique qui aboutit au récepteur du poste correspon-
dant. Mais, pour que la transmission s'effectue, il n’est
pas nécessaire d'établir sur la ligne un second fil, #7 de