DE LA TERRE EMPLOYÉE COMME CONDUCTEUR. h1
du galvanomètre; nous avons dit ailleurs (1) comment
M. Faraday, expérimentant sur un câble qui représentait
un condensateur à garniture intérieure de 800 mètres
carrés de surface, à montré que la charge électrique de
ce càble exige assez d'électricité et assez de temps pour
produire un courant capable d'imprimer une forte dévia-
lion à l'aiguille du galvanomètre.
Supposons maintenant que l'extrémité d’un fil télégra -
phique étant reliée au pôle positif d’une pile, l’autre extré-
mité du filet le pôle négatif de l’électromoteur communi-
quentavec des plaques métalliques, de véritables électrodes,
enfoncées en terre. L’électricité positive transmise par le
fil télégraphique et la négative du pôlezine de la pile pas-
sent de ces plaques métalliques aux couches adjacentes
du sol, et se diffusent instantanément dans toutes les di-
rections, sans produire autour d’elles un état de tension
appréciable. I n’est donc pas exact de äire que le cou-
rant, après avoir traversé le fil télégraphique, est ramené
à la pile par la terre agissant comme un conducteur or-
dinaire. Cette opinion ne serait soutenable que dans le
cas où les points de contact des fils polaires avec le sol
sont à très faible distance ; mais quand ces points de con-
tact sont séparés par un grand nombre de kilomètres,
les couches terrestres jouent réellement, par rapport aux
pôles de l’électromoteur, le rôle de conducteurs de sur-
face infinie qui absorbent l'électricité à mesure qu’elle est
produite, maintiennent à zéro la tension des points des
conducteurs qu’elles touchent, et permettent à la pile de
(1) Traité d'électricité, t. 1, p. 84.
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