h8 LIGNE TÉLÉGRAPHIQUE.
fermé, l'action chimique et la circulation d'électricité
commencent dans chaque couple. Le zinc se substitue au
cuivre qui se dépose sur la lame de cuivre contenue dans
le vase poreux, et le sulfate de zinc formé reste en disso-
lution dans le liquide du vase de verre. Il en résulte qu’en
très peu de temps, le cuivre de chaque couple est immergé
dans une dissolution saturée de sulfate de cuivre, et le
zinc dans une dissolution de sulfate de zinc, à laquelle se
mêle, par voie de transsudation, une légère proportion de
sulfate de cuivre. Les liquides ont alors acquis leur maxi-
mum de conductibilité, et l’électromoteur est constitué
dans sa force normale.
La correspondance télégraphique emploie exclusive-
ment des courants PRERMOUE sur des circuits générale-
ment très longs et très résistants. Dans ces conditions,
une pile de Daniell bien montée peut fournir, pendant
plusieurs mois, un courant d’une constance remar-
quable. L’exactitude de cette assertion, constatée par
l'expérience de tous les jours, est mise hors de doute par
l'observation suivante, due à M. . (1). Cet habile
ingénieur établit une pile de 65 éléments sur la ligne de
Paris à Berlin, qui relaye généralement à Nancy par les
mauvais temps, et à Coblent 1tz lorsque l’état de l’atmos-
phère est favorable à l'isolement. La ligne était affectée
à un service de nuit et constamment occupée. Cette pile,
sans être entretenue, fit fonctionner normalement les ap-
pareils pendant deux mois et vingt-trois jours, du 27 avril
au 20 juillet. Dans
l'intervalle. M spoonemecsura fré
1intervalle, M. deréan MmesuTa ire-
Annales télégraphiques, 1859, t. Il, p. 151,
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