ÉLECTROMOTEURS. 9
quemment l'intensité du courant, avec une boussole des
sinus à douze tours de fil, sur le circuit fogmé par le fil de
ligne en communication avec la terre à Paris et à Nancy.
Cette intensité, de 12 degrés le premier jour, de 44 le se-
cond, se maintint sans faiblir jusqu’au 2 juillet ; le 20 juil-
let, date à laquelle son insuffisance se déclara, elle était
encore de 8 degrés. Quelques cristaux de sulfate de cuivre
jetés dans les vases poreux suffirent pour rendre à la pile
toute son énergie. Il est évident qu’en procédant ainsi,
on aurait pu faire servir cette pile à la correspondance
télégraphique jusqu’à l’entier épuisement du zinc.
L'entretien de la pile de Daniel est facile. I faut avoir
soin de réparer les pertes de liquide occasionnées par l'éva-
poration; on doit aussi remettre de temps en temps des
cristaux de sulfate de cuivresur les diaphragmes des vases
poreux pour maintenir la saturation du liquide. Par voie
de capillarité, il se forme des efflorescences de sulfate de
zinc et de sulfate de cuivre qui s'élèvent lentement lelong
des parois des vases et des conducteurs métalliques ; il est
bon de les détacher de temps en temps pour les faire re-
tomber, les premières dans les vases de verre, les secondes
dans les cylindres de terre poreuse.
L’amalgamation, pour être efficace, doit être souvent
renouvelée. Pour éviter des manipulations trop nom-
breuses et lés frais occasionnés par la perte de mercure,
on s’est décidé à employer, dans les piles télégraphiques,
du zinc du commerce non amalgamé, contenant toujours
du fer et du nickel, qui jouent, par rapport au zinc lui-
même, le rôle de métaux électro-négatifs, Chaque cylindre
de zine contient done les éléments d’un couple local fermé