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qui s’établirait si lon fermait le circuit en réunissant
l'extrémité B au sol; sur les lignes d'isolement parfait, il
ne reste aucune trace de ce courant. Remplacant tout à
coup, à l’aide d’une bascule, la pile par un conducteur
inerte, on obtient uu second courant instantané d’inten-
sité à peu près égale à celle du premier, mais cette fois en
sens inverse, Rompant ensuite à l’extrémité A toute com-
munication avec la pile et le sol, de maniêre à tenir cette
extrémité isolée, et réunissant au même instant au sol l’ex-
trémité B, on observe encore un courant instantané d’in-
sensité à peu près égale, et cette fois de nouveau dans le
sens du premier, c’est-à-dire du courant continu de la pile
à circuit fermé. Cette dernière expérience ne peut se faire,
bien entendu, que lorsque l’on dispose d’une ligne à double
fil conducteur souterrain; alors les extrémités A et B du fil
sont supposées se trouver à la même station, les extrémités
correspondantes du double fil, à la station opposée, étant
réunies bout à bout et isolées du sol de manière à ne former
qu'un circuit unique.
On pourrait, au premier coup-d’oeil, et en n'ayant êgard
qu'à la direction des courants, être tenté d'admettre que
ces phénomènes sont dus à des polarités secondaires déve-
loppées sur le fil. Mais bien des faits viennent combattre
cette opinion. 1°. Les phénomènes sont d'autant plus pro-
noncés que le fil est mieux isolé. 2°. Les courants sont de
beaucoup plus courte durée que ceux dus aux polarités se-
condaires. 3°. L'intensité des courants est proportionnelle
à la force de la pile, et indépendante de l'intensité du
courant dérivé, s’il en existe par suite d’imperfections de
l'isolement; il s'ensuit que l'intensité des courants instan-
tanés peut dépasser de beaucoup le maximum auquel, dans
le même circuit, Pintensité du courant dû aux polarités
secondaires est assujettie. 4°. Enfin, l'intensité des cou-
rants instantanés est proportionnelle à la longueur du fil
tandis qu'une relation inverse devrait avoir lieu, si ces