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ments d'horlogerie à poids ou à ressort qui compliquent si
fort la plupart des autres télégraphes à cadran. Elle se rap-
proche par là, si l’on veut, de l’un des télégraphes à cadran
de M. Wheatstone; mais, en principe, elle s’en distingue
en un point capital.
Tout procédé de télégraphie électromagnétique se ré-
duira toujours, en dernière analyse, à l'usage convenable
qu’on fera, pour la transmission des signaux, d'une série
d'aimantations et de désaimantations successives, effectuées
à l’aide de l’établissement et de la rupture d’un circuit. Dans
tous les autres télégraphes a cadran, y compris celui de
M. Wheatstone, à action directe, et ceux construits sur le
même type, cette opération essentielle d'ouvrir et de fer-
mer le circuit est mise entre les mains de celui qui donne
la dépêche, et d’ailleurs la rupture ne se fait qu’à une seule
des stations, celle où la dépêche est donnée. Au contraire,
chacun de mes appareils constitue en soi une machine
électromagnétique à mouvement propre, en sorte que dans
ces appareils c’est le courant qui rompt lui-même le circuit
et cela aux deux extrémités de la ligne à la fois. Cette cir-
constance, qui leur est tout à fait particulière, implique
une foule de conséquences remarquables dont je vais si-
gnaler quelques-unes des plus essentielles. Effectivement,
le principe de l'interruption spontanée du circuit parait
devoir acquérir, en télégraphie électrique, la même im-
portance que, dans lart de construire les machines à va-
peur, l'invention de cet enfant à qui l’ennui vint inspirer
l’heureuse idée de se décharger sur le moteur lui-même
du soin fastidieux d'ouvrir et de fermer, en temps opportun,
les conduits de la vapeur.
Avantages résidant dans le principe de construction
des nouveaux télégraphes. — Si, d'après ce qui à été dit
au commencement du premier chapitre, il faut regarder
comme se rapprochant le plus de l'idéal de conduits télé-
graphiques ceux dans lesquels l'intensité des courants est
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