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besoin, pour attirer complètement leurs armatures, d’une
intensité de courant — à. Il sera indifférent évidemment
de quelle manière on procurera à chaque appareil cette
intensité nécessaire. &. Ainsi donc on pourrait établir aux
deux bouts de la ligne une pile locale, incapable, à elle
seule, de faire marcher l'appareil de la station, parce
qu lé ne fournirait qu'une intensité b << 4. Alors en lan-
cant dans le circuit des deux appareils un courant de l'in-
tensité c—ou > a—b, on pourra faire marcher ensemble
les appareils, quelque petit que soit € par rapport à @,
pourvu toutefois que les choses soient disposées de manière
que chacun des appareils, en marchant, rompe à la fois le
circuit de Ja pile locale et celui du courant qui traverse le
circuit en entier.
Or cette disposition est facile à réaliser. Qu'on imagine
un circuit télégraphique avec deux de mes appareils aux
deux stations, chaque appareil étant muni de sa pile, mais
le courant résultant des deux piles étant incapable de faire
warcher les appareils. Alors qu’on établisse à chaque sta-
tion un circuit dérivateur, entre le fil qui va de la pile au
sol et celui qui va du télégraphe à l’autre station: voici ce
qui se passera. Dans chaque télégraphe et chaque pile, le
courant de la même pile augmentera d'intensité, parce que
l'établissement du circuit dérivateur diminuera la résistance
du circuit offert à la pile. Au contraire, dans chaque télé-
graphe et chaque pile, le courant de l’autre pile diminuera
d'intensité, parce que, dans plusieurs circuits offerts simul-
tanément à la même pile, Les intensités sont en raison in-
verse des résistances. Mais l'augmentation du courant de la
pile correspondante dans chaque télégraphe pourra sur-
passer la diminution du courant de l’autre pile, et de cette
manière, par le fait même de l'établissement des courants
dérivateurs, l'intensité, dans chacun des télégraphes,
pourra Ébrais assez grande pour qu'il entre en action.
Cependant, pour que les aiguilles restent d'accord, il faudra