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nent lieu à certaines perturbations dans la marche des
appareils télégraphiques en général. Dans ceux de ma con-
struction, ils deviennent facilement cause que l’un des ap-
pareils reste stationnaire et que l’autre marche avec une
grande rapidité. Il y a un moyen très-simple de remédier
à ces perturbations; ce moyen consiste précisément à éta-
blir un circuit dérivateur artificiel du fil qui va à l'autre
station au fil qui va de la pile au sol; en sorte que, comme
il n’y a que mes appareils dont la marche ne soit pas génée
par la présence de circuits dérivateurs, il n’y a aussi qu'eux
à l’aide desquels on puisse recueillir tous les avantages des
conduits souterrains bien isolés.
Avantages résidant dans le mode d'action des nou-
veaux lélégraphes. — Dans mon système, il suffit d’un
seul fil, et, à chaque station, d’un seul appareil et d’un
seul employé pour donner et pour recevoir les signaux. On
peut faire entrer dans le même circuit autant d'appareils
que l’on veut, tous marcheront ensemble du même pas. De
chaque station, tous les appareils installés dans le même
circuit peuvent être arrêtés à la fois au méme instant.
Aipsi, à chaque instant de la transmission de la dépêche,
quand il n’y a pas d'appareil à impression, chaque employé
qui la recoit peut couper la parole à celui qui la donne, et
gagner ainsi le temps nécessaire pour noter le mot qu'il a
recueilli, sans risquer que, pendant cette occupation, de
nouveaux signaux échappent à son attention. Rien de plus
facile d’ailleurs que de parler d’une des stations extrêmes à
une station intermédiaire quelconque, sans que les autres
participent à la dépêche. À un signal convenu, les em-
ployés des stations intermédiaires retirent leurstélégraphes
du circuit et les remplacent par une sonnerie qui reste au
‘epos, sous l’action du courant intermittent, mais donne
l'éveil quand un courant continu la traverse, en vertu du
même principe qui fait que l’aimant à impression, dans
l'appareil décrit plus haut, ne se met à fonctionner que