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rateur doit exclusivement porter son attention. Pour obte-
nir ce résultat, M. Siemens adapte circulairement autour
de son cadran autant de touches qu’il porte de signes, et
sur chaque touche est répété, en caractère très apparent, le
signe auquel elle correspond. En posant Le doigt sur une
touche, on abaisse une petite tige verticale de un ou deux
millimètres de diamètre, qui vient encore barrer le passage
à un levier horizontal parallèle à aiguille et monté sur
son axe. C’est exactement comme si l’on arrêtait l'aiguille
elle-même; mais le mécanismé est caché au dessous du ca-
dran pour n’en pas troubler l'aspect, et pour ne pas fatiguer
l'attention de l'opérateur. Il ne suffit pas que l'aiguille soit
bien fidèlement arrêtée vis-à-vis du signe qu’elle doit indi-
quer, il importe de plus que le levier moteur lié à l’arma-
ture, dont le même obstacle arrête aussi la vibration, se
trouve alors vers le milieu de son retour, c’est-à-dire vers
le milieu de l’excursion qu'il fait sous l'influence qui le rap-
pelle. On comprend, en effet, qu’à cet instant le circuit étant
rompu depuis un certain temps, et les effets du courant
ayant cessé, il y a moins de chance pour que l’armature con-
tracte une polarité magnétique capable de troubler la
marche régulière de l’appareil. Ces conditions sont très
habilement remplies par M. Siemens.
Celui qui envoie la dépêche n’a donc qu’une seule opéra-
tion à faire: poser le doigt successivement sur toutes les
touches qui correspondent à la série des signes qu’il veut
transmettre. Il abaisse une touche, et l'aiguille indicatrice
de son appareil, emportée par le mouvement régulier qui
l'anime, n’éprouve rien encore; elle continue sa marche
jusqu’à l'instant où elle arrive au signe dont la touche est
abaissée; là elle s'arrête. L’aiguille de l’autre station, mue
par la même force et soumise au synchronisme, ne peut pas
cependant s'arrêter mathématiquement au mêmeipstant, car
le levier qni la fait mouvoir, rappelé aussi par son ressort,
achève forcément son retour, puisqu'il ne rencontre pas,
comme son homologue de la première station, un obstacle
matériel qui l’arrête; il achève donc son retour, et prend
la position où, pour sa part, il complète le circuit et réta-
blit le courant. Cependant, ce qu'il fait là ne peut pas avoir
à l'instant même son efficacité, puisque son homologue de
la première station est alors retenu en un point où il rompt