Full text: Mémoire sur la télégraphie électrique

  
  
  
( 60 ) 
pendant peut-être un tiers ou un quart de seconde, pour 
recevoir le coup. 
Nous avons déjà dit que les rayons qui portent les lettres 
en relief se meuvent comme l'aiguille du cadran, c’est-à-dire 
qu'ils forment eux-mêmes une espèce de cadran tournant, 
de telle sorte que toutes les lettres en relief viennent tour 
à tour passer au-dessus du marteau, qui est disposé pour 
agir de bas en haut et toujours au même point. Or, à la sta- 
tion qui envoie la dépèche, l'opérateur, mettant le doigt sur 
une touche, arrête un instant la lettre en relief de la deux- 
ième station, comme il y arrête l'aiguille du cadran lors- 
qu'on se sert de l’appareil à cadran; il ne reste donc qu’à 
faire jouer le marteau pendant cet instant très-court, pour 
que l'impression soit accomplie. 
C’est un électro-aimant puissant qui est chargé de cet of- 
fice ; il est mis en jeu par une pile particulière ou pile au- 
xiliaire, dont le courant n’entre pas dans le circuit télégra- 
phique. Chaque fois que le levier moteur du télégraphe exé- 
cute une vibration pour faire passer une des lettres en re- 
lief, il établit une communication entre les pôles de la pile 
auxiliaire, ou, en d’autres termes, il ferme le circuit de l’é- 
lectro-aimant d'impression, et cependant celui-ci reste inactif, 
parce qu'il est construit pour obéir plus lentement à l’ac- 
tion de son courant; mais lorsque le levier moteur s'arrête 
un instant sous l’action de son ressort, c’est-à-dire à sa li- 
mite de retour, afin de répéter le signe que la première sta- 
tion lui fait parvenir, alors l’électro-aimant d'impression re- 
çoit du courant qui le traverse une force assez prolongée 
pour que sa lourde armature obéisse à l’attraction qu’elle 
éprouve. 
Dans ce mouvement, elle produit les effets suivants: 
1° Par un levier un peu long, qui fait corps avec elle, elle 
donne le coup de marteau à la lettre en relief qui l’attendait ; 
2° Par un second levier qui agit un peu plus tardivement 
sur une roue à rochet, elle fait tourner d’un cran le rou- 
leau imprimeur et la bande de papier qui l'entoure: les pré- 
cautions sont prises pour que le rouleau se déplace aussi 
dans le sens longitudinal, et puisse imprimer ainsi par les 
divers points de sa surface; 
3° Par un troisième levier, elle vient rompre enfin le cir- 
cuit de la pile auxiliaire, et anéantir ainsi la puissance qui 
     
ui CD Ps ne D [ND Ps um 
+ © À 
te 
  
	        
Waiting...

Note to user

Dear user,

In response to current developments in the web technology used by the Goobi viewer, the software no longer supports your browser.

Please use one of the following browsers to display this page correctly.

Thank you.