es
ré
1
ur
ur
ur
>
2
la
ur
li-
a
se
le
( 61 )
l'avait attirée; à l'instant, cette lourde armature, ayant pour
cette fois terminé son rôle, reprend elle-même sa place, obéis-
sant à l’action du ressort qui la sollicite, et qui devient alors
prédominante ;
4° Par un quatrième levier qui ne fonctionne qu'à la fin
de chaque mot, l’armature de l’électro-aimant d'impression
fait résonner un timbre, et le stationnaire peut apprécier
par là si les appareils conservent leur accord: ce dernier
effet résulte d’une disposition ingénieuse: chaque mot se
termine par une touche blanche, et celui des trente rayons
qui correspond à cette touche ne porte aucun relief; alors
le marteau qui frappe comme s’il devait imprimer, n’éprou-
vant pas la résistance due à l’épaisseur du relief, fait une
course un peu plus longue, et permet à l’armature dont il
fait partie de faire elle-même un peu plus de chemin. C’est
par cet excès d'amplitude dans le mouvement que le qua-
trième levier peut arriver jusqu’au timbre à la fin de chaque
mot, et n’y arrive pas quand c’est une lettre qui s’imprime.
Enfin, M. Siemens joint encore aux appareils précédents
un appareil nouveau qu’il appelle /ransmetteur, et qui est
exclusivement destiné à transmettre les dépêches entre deux
stations très éloignées l’une de l’autre. Ce troisième appa-
reil repose encore sur le même principe,; mais, de plus, il
présente une application intéressante de la théorie des cou-
rants dérivés. Le courant qui circule entre les stations, le
courant télégraphique proprement dit, peut être très faible,
parce qu'on ne lui demande presque aucun service: se seule
fonction est d'ouvrir et de fermer le circuit en temps op-
portun, Alors, les courants des piles de chaque station, pas-
sant presque exclusivement dans les appareils à signaux, ont
toujours assez de puissance pour les faire marcher; puis,
quand leur rôle est fini, le faible courant télégraphique agit
à son tour pour préparer l'appareil à exécuterle signe suivant.
La commission a examiné, avec un très vif intérêt, les di-
vers appareils de M. Siemens; elle y a trouvé partout une
parfaite intelligence de la théorie, et, en habile observateur,
M. Siemens a su tenir compte de tous les phénomènes si
complexes qui se manifestent dans les conducteurs et dans
les électro-aimants, surtout quand les actions doivent être
d’une très courte durée.
Son système, mediocrement exécuté, donnerait sans doute