t4 ESSAI SUR
corps environnans , il fe propage, avons-nous dit,
citculairement de toutes parts , à peu près comme
font les ondulations dans un baflin d’eau dot-
mante, & fa force de retour réfléchit vers le cen
tre de fon mouvement, par la raifon que les
rayons d’un cercle font toujours perpendiculaires
à {à circonférence : mais il n’en eft pas de même
fi le fon eft pouffé obliquement paï un canon ou
par la voix humaine; il doit alors de néceñité
embrafler, quand'il a toute liberté de s'étendre $
une mafle d’air toute différente, plutôt oblon-
gue que barlonigue , plutôt elliptique que circu-
lire, & qui paroît devoir offrir à peu près la
forme d’un melon où d’un fphéroïde alongé,
dont l'axe eft même un peu incliné de bas en haut
fuivant la direétion du canal d’où il eft parti, &
dont le corps réfonnant, au lieu d’être placé au
centre comme dans le premier cas, paroït au
contraire placé vers l’un des foyers du fphé-
roïde.
La preuve que la maffe d'air ébranlé eft lors
une efpece de fphéroïde alongé, fe tire de ce
que le fon de la voix ou d’un coup de canon, fe fait
entendre dans un air tranquille , plus loin dans le
fens de la direétion du canal d’où il fort sou, ce
qui revient au même; de fa force directe , qu’en