Vus À
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D'ARCHIMECOTUR E. 83
morceaux de mache-fér, provenant du charbon de terre brûlé dans
les forges , lefquels étant réduits en poudre , on y mêle un pareille
quantité de ciment de pierre de meule de moulin & de chaux vive
éteinte , dont on compofe un mortier excellent, qui réfifte parfai-
tement à l’eau.
Le mortier fe fait ordinairement d’un tiers de bonne chaux , &
de deux tiers de fable ou ciment. Il ne s’agit; pour bien faire ce
mortier, que de lé bien broyer & corroyer , en y mettant le moins
d’eau qu’on peut ; un mortier bien fait dure très-long-rems ,
& devient par la fuite aufli dur que la pierre.
Methode de compofer un mortier à la maniere de M. Lorior.
19. Il faut prendre de la chaux éteinte depuis long-rems, que Pon
gachera avec attention, enfuite on y ajoutera un tiers de chaux vive,
mife en poudre ; & amalgamer & gacher le tout enfemble avec
tout le foin poflible; ce mélange s’échauffera & pourra acquérir
en quelque minute une confftance pareille à ‘celle du meilleur
plâtre dérrempé & employé. C’eft une forte de lapidification con-
fommée en un inftant. Les métaux en fufion ne fe figent guere
plus promptement, lorfqu’ils font rétirés du feu. La deffication
abfolue de ce mélange eft achevée en peu de tems, & préfente
une mafle compacte , fans la moindre gerçure, &' demeure tel-
lement adhérente à tons les corps auxquels on l’a unie : de plus
ce compofé eft impénétrable à l’eau.
Dès que , par le réfultat de lexpérience , les deux’ chaux fe
faifilent & s’écreignent fi fortement , qu'elles ne font qu’un corps
folide , lon conçoit qu’elles peuvent auf embraflet & contenir
d’autres fubftances que l’on y introduira , les ferrer & faire corps
avec elles, félon Îa convenance plus ou moins grande de leurs{ur-
facés & de leurs contextutes, & par-là augmenter le volume de la
mafle qu’on veut employer,
Ces corps étrangers reconnus jufqu'ici pour les plus convenables
à introduire dans le mortier , {ont lé fablé & le ciment ; ou bri-
que ptlée.
Prenez donc pour hne pattie de brique pilée très-exaétement,
& paflée au fas , deux parties de fable &n de riviere , patle à
la claie , de la chaux vieille éteinte , en quantité fuffifante pour
former dans l'auge avec Péau!, ‘un-amäalgame à l'ordinaire”, &
cependant affez humedté pour fournif "l'extinction de la <haux
E"1]