Full text: Nouveaux Élémens D'Architecture (Partie 3)

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D'ARCHITECTURE. 
PArchiteëture n'a été vraifemblablement cultivée avec fuccès que 
chez les Grecs. Jufques là of n'avoir prefque conftruit que des ouvra- 
ges coloffeux, que des édifices fpacieux , que des bâtimens 
prodigieux par leur male, Séoffris, l’un des plus célebres Monar. 
ues de l'antiquité, Séfo/ffris, dans le loifir de la paix , fruit de 
fa valeur & de fes conquêtes , pourvut d’abord à la sûreté & 
à la commodité de l'Egypte: ce fur Ini qui bârit cette belle muraille 
de quatre-vingt-cina lieues & demie (a) ; laquelle prenoit depuis 
Pelus jufqu’à Heliopolis ; il fit conftruire des canaux pour arrofer 
la terre, faciliter la communicarion des villes & le tranfport des 
marchandifes, On, par fes ordres, étigé ces palais immenfes que 
nous vantent les Hifforiens anciens : chaque ville avoit des T'em.- 
ples en l'honneur de la Divinité ; ce fut lui enfin qui fit tailler ces 
fameux Obélifques dont on peut encore juger aujourd’hui par celui 
qui fait l’ornement de Rome : fon but, en érigeant tous ces mo- 
numens , étoit d'apprendre à la poftériré la gloire de fon regne & le 
nombre de Nations qu’il avoit fubjnguées. 
Nous ignorons abfolument le goût ; l’ordonnance & la déco 
tation de ces divers édifices : Hérodote nous apprend feulement qu'on 
y employoit des pierres d’une grandeur prodigieufe. Homere , en 
parlant des palais des Princes , dont il donne une defcriprion afTez 
étendue , femble faire confifter la magnificence de ces édifices dans 
leur grandeur étonnante & dans la richefle des matieres & des 
Ornémens intérieurs; mais il ne parle ni de la décoration, ni des 
proportions qui étoient obfervées dans les bâtimens : ce qui prouve 
affez que , quoique les Egyptiens aient fait conftruire de vaftes édif- 
ces, la folidité des matieres en tout genre leur tenoit lieu desbeau- 
tés de l’Art, & qu’ils méconnoifloient cette belle ordonnance qui 
annonce, par fon afpe, l’ufage des monumens qu'elle décore. 
IL eft vrai qu’ils employoient les colonnes & les Pilaftres ; mais ils 
ignoroient ces trois différentes expreflions , folide , moyenne & 
délicate, qui défignent fi fupérieurement les ordres Dorique , 
Tonique & Corinthien ; découverte des Grecs qui prouve que ces 
Peuples font les premiers qui aient déterminé les véritables beautés 
de l’Art, 
DS a . 
(a) À 2000 toifes par lieue, 
  
  
 
	        
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