D'ARCHITECTURE. Ir
A derent les progrès que l’on avoir efpérés ; ce qui donna le tenrps
ris à aux Normands, aux Danois & aux Sarrafins » de détruire la plu-
8 lien part des Eglifes & des Palais que leurs Prédéceffeurs avoient fait
élever; & ce ne fur guere que fous le regne de Charles-le-Chauve &
de Robert , qu'on en vitrétablir quelques-uns, & que ces Princes
Li. ranimerent un Ârt dont le goût avoit encore changé prodigieufe-
ment depuis la décadence de l'Empire Romain. |
De lArchiteGure Gothi Le ancienne.
q
xls , les EP Goths , en s’adonnant à l’Archite@ure > fentirent peu les
attirent eautés de celle des Grecs & des Romains : fortis des parties fep-
& le pat tentrionales de la terre, où ils étoient accoutumés à fe Précautionner
nens de par néceflité contre les rigueurs des froids, des venrs , des eaux,
ils rapporterent dans des climats plus heureux , les mêmes idées
els. n que le befoin leur avoit fait naître : ils les réformerent , à la
Provinces vérité , fur les inodeles qu'ils avoient fous les yeux, mais ces
modeles n’étoient plus eux-mêmes auf parfaits que fous le regne
des Céfars. Depuis cette époque l'Architecture avoir confidérable-
ment dégéneré ; aufi vit-on chez les Goths la prodisalité des or-
emens préférée à la fimplicité noble & majeftueufe des monumens
taste anciens : on s’écarta même des proportions ; au lieu d’imiter les
Le troncs des arbres, où n’imita que les branches. En un mot , ces
Chaire $ peuples n’appliquerent leut induftrie qu’à élever des monumens
à qui, par leur ftruéture & leur affemblage , n’offrirent que de la
' fingularité & non une véritable beauté.
F'ant d'incertitudes , d’irréfolutions & de doutes, qui durerent
jufqu’au onzieme fiecle,, firent éclorre un nouveau genre d’Archi-
tetture.
el Architedure Gothique moderne.
ALL
LL. Maures | en fe rendant maîtres de l’'Efpagne , amenerent
» goir OU aufli avec eux les Sciences qui Heuciffoient dans leurs pays, &
En de ls bientôc elles s’érendirent dans toute l'Europe. Les 4rabcs avoient
gi B ij