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de logis > dont la grandeur & la profondeur feront relatives aux 
befoins de celui qui fait bâtir. On le. difpofera le plus avanta- 
geufement poñible , tant pour la facilité des avenues qui y con- 
duifent , que pour les différens points de vue que la campagne 
offre dans fes environs ; comme par exemple , une ville ; un bourg, 
une tour , un clocher , une riviere &c, &c. : afin de les avoir en 
face du principal corps de logis, ou fur le côté , ou en diago- 
nale. Après avoir choifi le lieu du principal bâtiment, on difpo- 
fera convenablément ou d’autres bâtimens , ou dés terrafles, ou des 
murs de clôture de droite & de gauche , pour former une cout 
principale, des baffle -cours & une avant - cour felon que les 
befoins l’exigent. Les potagers, les vergers ou les quinconces d’ar- 
bres fruitiers ne doivent point être. éloignés de la maifon ; mais 
toujours.fitués fur un bon terrein , un peu en pente au levant , 
& au midi. 
Si aux environs des bâtimens le terrein n’eft pas tel qu'on le 
demande, & qu’on ne veuille pas en faire la dépenfe, on cher 
chera des endroits plus convenables un peu plus loin. 
Les ferres , les orangeries doivent être difpofées convenable- 
ment. pour leur utilité. Sur les côrés du principal corps de logis 
on diftribue des bofquets, avec différentes falles & cabinets , des 
niches pour y recevoir des figures & des enfoncemens pour des 
bancs. Les maflifs des bois doivent ërre récepés par deflus , pour 
Jaifler jouir de la vue : une partie de ces maflfs les plus près de 
Ja maifon , fe font quelquefois avec des pommiers fur paradis 
fermés & bordés par des treillages , ou avec des arbrifleaux de 
même nature, taillés en éventail. 
En face du bâtiment d'habitation , en formera une grande ef- 
planade pour y recevoir un parterre orné de plate-bandes de fleurs. 
Cet efpace doit être proportionné à la grandeur du bâtiment, en 
face duquel fera une allée égale en largeur à la maïfon jufqu’à 
l'extrémité du terrein, Cette largeur eft comptée du devant des deux 
premiers rangs d'arbres. Cerre percée eft appellé mafreffe-allée : elle 
doit être accompagnée fur les côtés par des contre-allées , & après 
celle-ci par de petites (a). Les contre-allées doivent avoir une pro- 
portion avec la maïtrefle-allée : on doit leur donner la moitié, 
  
(a) Les petites allées font faites pour féparer les arbres d'avec les maflifs des 
bois. Elles doivent avoir 3 pieds au moins & 6 pieds au plus. 
CHRIST Ent en