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cours d’astronomie
■ Réduction de l’observation des bords d’un astre. — Dans
tout ce qui précède, nous avons supposé que, quand il s’agis
sait d’un astre à diamètre apparent, on en pouvait observer le
centre. Ceci n’est jamais possible ; on est cependant ramené à
ce cas théorique en observant deux bords parallèles (verticaux
et horizontaux, par exemple, s'il s’agit de coordonnées hori
zontales), et prenant la moyenne des observations, en tenant
compte des corrections nécessaires, toujours très petites.
Mais ce procédé ne peut s’appliquer à la Lune, dont on ne
peut jamais observer qu’un seul bord parallèle à une direction
donnée. Nous sommes donc amenés à résoudre le problème
suivant, un peu moins simple que les problèmes de. [parallaxe
ordinaires, mais qui nous est imposé par les circonstances.
Dans le lieu O', on observe un astre S, à apparence circu
laire, la Lune par exemple, pour préciser, et pour cela on
détermine la hauteur apparente (corrigée de la réfraction) h" de
l’un des bords horizontaux, et l’azimut appa-
z rent A" de l’un des bords verticaux. En d'autres
/j\ termes, si Z est le zénith, on observe la hau-
/ i \ teur de l’un des points B, B' où l’arc ZS coupe
/ ! \ la circonférence du disque lunaire, et l’azimut
^ un ^ es P 0 “ 1 *' 3 ^ c l ue ^ es arcs
r"1s7 ZA' soient tangents à cette même circonfé-
B’ rence ( fig . 4o).
F¡rr /j0 Soit alors s le demi-diamètre apparent local
vrai de la Lune, c’est-à-dire son demi-diamètre
apparent tel qu’on le voit, mais corrigé de la réfraction. La
hauteur locale vraie du centre S de la Lune est
(1) h' = h" H- es',
£ désignant ± i suivant que l’on a observé le bord inférieur
ou le bord supérieur; de même, en appelant yj une quantité
analogue à s, l’azimut local vrai de S est, suivant le bord
observé,
(2) A' = A" -t- Tj arc sin
comme le montre le triangle rectangle ZAS.
Appelons maintenant r et r' les distances OS et O'S, ® la