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ASTRONOMIE SPHÉRIQUE
l ô la direction du point, qui est celle de la droite joignant un
point particulier, lié invariablement aux repères et pris pour
origine, au point considéré ; 2° la distance du point origine
au point considéré. Pour la plupart des astres, ceux que l'on
désigne sous le nom d’étoiles, et dans l’hypothèse qui paraît la
plus naturelle où les repères sont les différents lieux de la
terre, les distances du point origine, qui est alors l’œil de
l’observateur, aux astres sont tellement grandes que leur
détermination ¡par les différents procédés imaginés jusqu’ici
ne fournit que des résultats illusoires ; toute étude faite sur
ces distances ne pourrait donc rien donner de précis, et on
doit se borner à considérer ce qu’on appelle la direction sui
vant laquelle les étoiles sont vues, direction qui est d’ailleurs
indépendante de la position de l’observateur, à cause de l’im
mense éloignement de celles-ci. Gela posé, une étoile sera
définie seulement par une demi-droite illimitée issue de l’œil
O de l’observateur et un ensemble d’étoiles par un certain
nombre de demi-droites toutes issues dupoint O, c’est-à-dire
par un angle polyèdre ayant le point O pour sommet.
3. Les angles polyèdres étant des figures compliquées sur
lesquelles il serait difficile défaire des constructions et des rai
sonnements, on leur a substitué des figures d’une nature plus
simple et plus commode : à cet effet, du sommet O de l’angle
polyèdre, c’est-à-dire de l’œil de l’observateur comme centre,
et avec un rayon arbitraire, on décrit une sphère ; chaque
arête de l’angle polyèdre percera cette sphère en un point qui
sera la perspective sur la sphère de l’étoile correspondante à
l’arète considérée. Nous conviendrons de substituer cette
perspective à l’arête de l’angle polyèdre et nous la regarderons
comme la représentation de la direction suivant laquelle