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ASTRONOMIE SPHÉRIQUE
qui partagera la sphère en deux parties, l’une plus petite,
l’autre plus grande qu’un hémisphère; l’une et l’autre de
ces deux portions de sphère sont ce qu’on appelle un
triangle sphérique (1). Les sommets de ces deux triangles
sont les points A,B,G; les cotés sont, conformément à une
convention dont nous avons déjà parlé, non pas les longueurs
des arcs de grand cercle BC, GA, AB, qui représentent les
distances sphériques des sommets considérés deux à deux,
mais les distances angulaires correspondantes, c’est-à-dire
l’angle au centre BOG opposé au sommet A que nous appelle
rons a, l’angle au centre COA opposé au sommet B que nous
appellerons b et l’angle au centre AOB opposé au sommet C que
nous appellerons c; les angles des triangles sphériques sont
les angles dièdres que forment autour du rayon commun à
leurs plans respectifs les côtés considérés deux à deux. Les
trois angles dièdres inférieurs à deux droits se rapportent au
triangle inférieur à un hémisphère, et les trois angles supé
rieurs à deux droits au triangle supérieur à un hémisphère.
Les côtés et les angles d’un triangle sphérique constituent ce
qu’on appelle les éléments du triangle. On voit que ces élé
ments, qui sont tous des angles et au nombre de six, ne sont
liés que par trois relations distinctes, parce que trois d’entre
eux étant donnés, les trois autres s’en suivent nécessairement.
On peut ajouter que, parmi toutes les relations en nombre
illimité que l’on peut déduire de trois distinctes, il n’en existe
aucune contenant moins de quatre éléments, parce que trois élé
ments ont toujours des valeurs complètement indépendantes.
6. La plupart des relations qui existent entre les éléments
(1) A moins d’avertissement contraire nous ne considérerons que des
triangles inférieurs à un hémisphère.